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sorbets, les infusions amères et stimulantes
du* café, du thé | d’herbe du Paraguay * des
plantes âcres et même: vénéneuses > dont
l ’usage est si répandu sur la terre , telles
que le tabac , l’arèque et le bétel qui noircit
les dents et rougit la salive : de tous les
asiatiques méridionaux , qui s’en servent
continuellement ; le suc assoupissant de par
vots (x^i-i enfin les aromates du midi trans—
portés dans tous les climats, présentent une
foule de recherches,curieuses .et utiles.
Il seroit impossible à l’habitant des climats
voisins des pôles de vivre en* py tha-
goricien, puisque cette secte n’a pu subsister
même en Italie, au lieu qu’elle existe dans
l ’Inde depuis, une série illimitée de siècles,
qui se perd dans l’obscüritév
J’ai dit quelle vigueur l’usage de la chair
ëommuniquoit à l’homm^ (kl Toutes les na-
tions ichthyophagespqui ne gémissent pas
sous la tyrannie d’un climat rigourêux, sont
, extrêmement fécondes ; elles sont aussi, pour
(i^ Prosp. Alpin., medic. Ægypt. 1. 4 > c- Belôn,
Obsçrv. 1. 2. S a a r, Itin» Orient, pag. 1. WedeHys,
Opiolôg. 1. i , sect. 2 , c. 9 , p. 78 ; ils ne peuvent s’en
passer.,
7 (? )' Voyez mon Mém. cité dans le Rec. périod.
soc.
de méd. an 7.'
DU GENRE HUMAIN, 2 5<)
la plupart, Gpnstituéea-en républiques. Tels
sont les habitans des îles, des rivages de la
mer, des grands lacs, des territoires couverts;
de lagunes f inondés d’eaux vives, etc.
Plus les animaux sont rapprochés de
l ’homme dans la chaîne naturelle des êtres ,
plus ils présentent à cet être dominateur, un
aliment nourrissant, substantiel.. Lorsqu’ils
sont dévorés cruds, il semble sur-tout qu’une
portion de la vie de l’animal expirant sous
la dent meurtrière du carnivore, passe dans
le sein de ce dernier avec ses membres qui
palpitent. Ce n’est pas sans besoin que les
septentrionaux , dont une froidure continuelle
dévore les forces vitales, font quelquefois
usage d,e la chair en cet état (1). Ces-
peuples sont aussi pourvus de dents plus
fortes, plus pointues, plus écartées, et leurs
molaires sont plus petites que chez les nègres.
Le museau proéminent de ceux - ci
étendant davantage leur système de mastication
, les relid plus frugivores (2), et les
( animaux dont le sang amoureux bouillonne
dans leurs artères , fournissent aussi une stimulation
plus énërgique, plus vitale à l’être qui s’en nourrit -
mais là chair en est bien moins agréable au goût. Voy.
Mém. cit.
(a) Tous les habitans des pays chauds digèrent trè$»
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