lui-même ne ressentent-ils pas ses feux ?
Quel être fut jamais sourd à cette douce voix?
Qui peut résister à cette volonté suprême ,
à ce sentiment inquiet, ardent, inexprimable
qui ravit tous les coeurs?L’amour éclate dans
toutes les parties de la nature ; il s’exliale en
torrens de tous : sves pores ; il circule avec le
sang dans les artères brûlantes • c’est une
passion qui remplit , qui salure l’ame entière ;
qui transporte toutes les facultés physiques ,
toutes, les; affections morales dans la seule
jouissance d’aimer. Semblable 'à l’astre res^
plenchssant de. la lumière, qui dissipe les
foibles lueurs des flambeaux de la terre, et
ge réfléchit dans les ondes, l’amour entraîne
tout par sa puissance 5 il absorbé tous les
autres sentimens ; il est le libérateur unique
des liens de la mort.
Aucun être organique ne, doit son existence
qu’à l’amour ; aucun n’est émané que
de par en s qui lui réssemblent-tous sont nés
par une génération Univoque ;i\ n’est que des
corps vivans qui puissent communiquer et
perpétuer la vie ; la désorganisation ne peut
produire des organes; la matière qui se soustrait
par la décomposition ou la putréfaction
aux lois de la v ie , ne peut jamais la former.
Il n’est donc aucune génération spontané#; et
si elle pou voit exister, pourquoi tous les
êtres vivans, sans exception, auroient-ils la
puissance de se perpétuer, .et des organes
pour exécuter leur propagation ? La Nature
fait-elle quelque chose,en vain? ne^choisit-
elle pas toujoursî^es moyens les plus avantageux
? La nutrition, cet unique fondement
de la reproduction, ne lui est-elje pas proportionnelle
? L’animal et la plante ne cessent-
ils pas également de tse sustenter et de vivre
lorsqu’ils.ont rempli ce devoir? Ainsi, l’insecte:
éphémère attend, pour périr, qu’il ait
satifait à ce voeu de la Nature ; ainsi, la fleur
fécondéeSe flétrit et sent trancher lé fil délicat
de ses jours 5* tous, avant de descend re
dans le triste séjour du tombeau, lèguent il
leurs descendans l’héritage de vie qu’ils ont
reçu de leurs ancêtres; «;
Quelles ardeurs fermentent dans le coeur
de tous les êtres quii respirent par torrens le
feu de la vie et de la volupté ! Hfr ansportons-
nous, au lever radieux d’une aurore du doux
printems, sous ees nuages mobiles d’or et de
pourpre, sous cètté vbûtôcélèste^COlorée de
mille décorations pompeuses ; contemplons,
tantôt sur les vastes prairies couronnées d’un
gazon fleuri, tantôt au sein des sombres et
verdoyantes forêts, cès légions innombrables