vireuses en s’approchant du nord ; elles
s’exhalent en parfums suaves au midi. Dans
les régions froides et élevées-, on ne rencontre
que des plan les 'grêles, velues et
cotonneuses, dures et sèches, et des animaux
bien couverts ; mais les1 lieux humides, les
vallées chaudes , profondes et plantureuses,
recèlent des êtres plus amollis, d’une taille
plus grande, plus élevée, et d’une surface
Due, lisse, luisante.
La présence du calorique est indispensable
à tout être organisé vivant ; elle rend
son accroissement bien plus- rapide, sa
tendance à la reproduction plus énergique,
ou plutôt son penchant à l’amour, effréné,
indomptable. C’est ainsi que la surface féconde
de la terre, sous l’ardeur dis tropiques,
est couverte, surchargée , encombrée de
corps animés ; tandis que les zones glaciales,
dévastatrices et dépeuplées, roulent
tristement dans une désolation éternelle;
Si les climats de l’équateur enfantent
chaque jour de nouvelles productions, elles
donnent naissance en même teins à une
foule d’animaux dépopulateurs et de plantes
parasites, qui détruisent cette surabondance
de germes qui éclosent sans interruption.
Ç’est là qu’exercent leurs ravages , ces brigands
féroces qui ne vivent que pour être
les ministres du trépas; c’est là que ^respirent
ces tyrans oppresseurs qui déchirent
continuellement le sein de cette terre fertile,
ces monstres qui mettent a mort plus d individus
qu’ils ne.peuvent meme en devorer
qui épuiseroient enfin les trésors de la Na-1
tu ce, s’ ils n’étoient pas inépuisables ; il entroit
donc dans le plan de providence, de
nourrir dés monstres qu’elle a formes !
Jamais les variations produites dans les
êtres organiques par l’action des températures
, des climats, de§ alimens et des habitudes
n’y sont profondément enracinées y
elles ne s’exercent qu’à la surface de l’individu
; elles n’altèrent jamais le Centre de
l’espèce qui régit et attire sans cesse la cir-
conférencè6 Ainsi la Matuté ne peut s’égarer
dans ses écarts involontaires et momentanés ;
elle ne transmet pas ces différences légères
par la génération-, elle les èfface avec la vie
de l’individu ; filles des circonstances, les
variétés »’éteignent dans la source même de
sa vie ; elles 11e s’identifient point par la
génération ; Cependant lés soins sans relâche
de l’homme en aggravent les causés par le
moyen de la nutrition ; les variétés se transforment
alors en maladies héréditaires. Mais