Indes orientales (r), et cette'; foule d’êtres
dégradés! et barbares qu’on rencontre dispersés
sous des plages ardentes où la Nature
offre sans peine et sans soins un trésor inét-
puisable de productions alimentaires. Livrés
à la seule puissance de l’instinct conservateur
qu’on ne peut refuser K'l ’homme, jé 1&
vois assez peu différons par la conformation
physique la vigueur, l’agilité et tous les
attributs d’un corps exercé, à l’orang-outang.,
en exceptant toutefois le langage et la per^
feclibilité dont l’homme èkt; susceptible-,
lorsqu’il est éclairé par le flambeau
heureuse éducation.
Quelle sera donc la place de l’iiomme purement
physique, dans ^enchaînement gér-
néral des êtres ? Si nous examinons sim^
plement Ses rapports naturéîs d’organisation,
il est sans.contredit, le premier chaînon deê
corps viyans ; mais il ligpt divine, maniéré * 2
& (i) Knox*, Desert de Ceyladj, tome 2 , traduct. fr.«
L a Fill# sauvage des boisf de I’OberySiot g Br©slauer
sammlung : 2i , theil. page 4-37 r par* ihve.S VVpyez
Sehrfebeci! saength.-'tome i , p. 52 j smv. M^arsderi y
Sumatra, tome 2 p- 69. Sonne r a t , Voyag. Ind*
orient., tome 2 , 4 , p. iOa^.et'awtrea autenfcs.(•]
(2) Tyson, Orang-outang, or anatomy of a pygr
my , etc. Lond. 1699, in-4? %• '
■ plus ou moins éloignée, suivant ses races
■ diverses, à l’ordre classique des singes sans
|,queue (1), sans appartenir néanmoins, en
| aucune sorte, au même genre. Telle une
K rose n’est point unie aux fraisiers, quoique
Ë la nature comprenne ces deux genres parmi
«les végétaux rosacés.
On peut donc affirmer que l’homme sau-
fcvage appartient à la famille naturelle des
■ singes , qui comprend des genres divers.
■ Quoique grimpeurs et frugivores comme
■ eux, on ne peut pas dire que les singes soient
■ des espèces d’hommes * puisqu’ils n’ont pas
Bses mêmes facultés perfectibles. Mais tous
• le s .corps organisés sont égaux devant là
«Nature^ qui, négligeant le nombre des indi-
■ vidus, ne compte que les espèces. Un couple
»assorti d’orangs - outangs , n’est pas moins
«cher à ses yeux que l’espèce humaine enj
tière. L’homme déchiré sous la dent meur-
Btrièrêidu lion, ne diffère point pour elle de * 9
(1) L in n ç, Amænit. acad., tome VI. Anthropo-
■ morpba dit qu’il est extrêmement difficile de trouver
K des caractères différentiels entre eux; mais ils ont été
K très-bien donnés par J. Frid. Blumènbach , de Gener.
M hum. variet. nat. sect. I. Voyez Char];. W'hite, an Ac-
« count of the regular gradations in man and in different
9 animais and vegetables. London., 1799, in~4 *