lia H IS T O IR E N A TU R E L L E
une inégalité passagère. Jetais l’homme, devenu
prépondérant par le nombre, puissant
par sa réunion sociale , formidable par son
intelligence supérieure,'a, depuis long-teïns,
usurpé l’empire sur les êtres animés ; il est
devenu la terreux du lidn, le. maître de
l’éléphant, et le dominateur des animaux
qu’il dompte, poursuit et dévore.
§ V I.
. Il n’est que deux causes essentiellement
fondatrices de la société humaine, 'quoique
plusieurs philosophes en aient imaginé beaucoup
d’autres. La première est le besoin de
la reproduction y qui ne fornie çependant
qu’une.assoqialion momentanée., car l’amour^
tout physique dans le sauvage, est destitué
de ces sentimens moraux, et privé de « ces
charmes inexprimables qui en perpétuent,
parmi nous, la durée (i). La seconde cause,
plus forte et plus impérieuse , peut - être ,
est le besoin de se nourrir et de se conserver.
Trouvant une retxaiteassurée sur les arbres,
dans les antres et les forêts, ou des ressources
dans sa vigueur, son adresse et son courage, *i
(t) Buffon, Hist. nat. t. IJIetc;*:;1 d*-
l’hommei
Î’hpnîi^ie* saj.t sç garantir de la dent homicide
etdqja griffe ensanglaiitée des bêtes féroces,J
mais il> [nerpeut jseul sef trouver toujours; à
l’abri de fa famine , dans son jeune âge, dans’
son :^trêmé viei] l e s s é o u sur une , terré
aride et;stérile, j II a donc fallu s’unir pour
vdncrç;)de;-puis^ans animaux afin dé s;en
dêferénef defs’én nourrir, puisque les* ali—;
mens jv^gffaux qu’offreia nature spontanée^
diminùoieht^ en ; raison de l’augnïen talion
dés êtresi^’nsômiiùà:^¥r|ï%eaéô'ù'riôisëamcéa
doublées ÿlejfeu trou vé»et I© langage n é , par
le concours de lhndmUrie^ et. peut-être de
f’amourrproprêi, leur apprirent 1-usagé(des
instrument dérobasse! et dcrpoojie , des pif
togues-(légères , , des rares élastiques-, 4e®
floches iw l É è ® p'que la",concurrencé fit
souvent touruer ■ eontjre .eux-mêmes ÈitM Le
nombrfides individus nuguieritant par l’èlfet
des p remières ço. »fédérations libres ; et pa^
triarehales, la chasse ne suffisent plus. On
êé trouvâ! fotcé' d’éinigfêf , de former des
colonies qui furent dévastatrices par besoin*
- ( 0 Lacêpède, Coars d’hist. nat. diie. an V I , p. y
«t 8. Les Vdya-geurs j etc. m
(i) Tliom. Jlobbb^-, cte Ciéë , * 6.' ^ , pense quo
l’Homme sauvage est feroeé comme un lion.
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