à l’abondance inépuisable des poissons qui
remplace leur médiocre qualité alimentaire,
et à la stimulation de tous les organes cutanés,
qui est un effet constant de cette nourriture.
Cette irritation, source des maladies
de la peau ( i ) , se communique par les liens
delà sympathie aux parties de la génération;
car on sait depuis long-tems combien ces
organes ont d’union dans toutes leurs affections.
On sent qu’il est nécessaire, dans les climats
intermédiaires, de marier le régime
■ végétal à la chair des animaux, en proportion
de la latitude qu’on habitera. L’instinct,
cette source inconnue de tous nos penchans,
suggère lui-même un choix que la raison et
la physique avouent. Si l’énergie de la vie se
concentre dans la puissance de l ’imagination
et dans la volupté chez le méridional phytophage
; l’hyperboréen, aussi barbare que
carnivore, emploie toute là sienne dans les
(i) Ârrien, de Mar. rubr. 1. 8, rapporte que l’amiral
Néarque % envoyé par Alexandre, découvrit beaucoup
de nations qui vivoient de pain fait avec des poissons
desséchés. P. S e lo n , lib. i , Observât., assure que
beaucoup de peuplades maritimes de Grèce et d’Asie,
se nourissent ordinairement de poisson, sans en éprouver
de grands maux, parce qu’ils vivent simplement.
forces des muscles et de la digestion ; l’intermédiaire,
délivré par la nature de ces
pernicieux extrêmes , ne retient que les
affections les plus tempérées, et cultive en
paix des sentimeiis tranquilles qui permettent
le développement de l’intelligence ;
t où tés choses, enfin , propres à établir chez
lui l ’état de civilisation , le plus prospère
pour l’espèce humaine:
Il se trouve parmi nous quelques exemples
de vérifâblèrumination ( i), qui ne sont que
des singularités particulières sur lesquelles
nous ne devons pas nous appesantir, parce
qu’elles sont de peu d’importance. Nous remarquerons
toutefois que les variations qui
tiennent à un vice intérieur et gastrique de
conformation , influent ayec la plus vive
énergie sur les caractères et sur les actions
de l’homme, au physique et au moral.
(i) El. Achord, de Ruminatione humanâ, sîngulari
quod’am casu illustratà ; Hall. 1785 , in-8 . Metzger,
dans le Sclirift. JBerlinis. naturforscb. band. 4> P* 421 ï
•voyez ehissï Camper, Peyer ; Merycoîogia ; Basil. i 685,
in~4 . Æmilianus , B ent schneider^ TVink, Th. B a r-
thôUnî été*I qùi ont traité cet objet. Ce dernier auteur
pensoit que tous les hommes qui ruminoient, étoient
comme les ruminans , sujets à des protubérances frontales
5 et vicissim, etc.