et dans l’extrême débilitation musculaire
qu’elle produit(i), en rendant toutefois plus
mobile et plus irritable la sensibilité des
nerfs. Elle rend les habitans du midi ou des
tropiques, bilieux: et mélancoliques , petits,
maigres, desséchés > foi blés , basanés , peu
vivaces, à cheveux et à iris des yeux
noirs, frugivores , très-sobres , comme lès
personnes âgées*, lascifs , jaloux^polygames,
efféminés et à voix grêle , pour le physique;
elles les fait lâchesparess'éux,Souples1 flatteurs,
humbles-,iesclaves^ injusteSycr uels,
vindicatifs, fins , politiques; enfin très-ing’é-
nieux , extrêmement religieux , fatalistes,
avares , polis ,• lettrés, sujets à dés passions
excessivement fortes, mais1 intérieures et
cachées , quant ;à leur susceptibilité morale
(a).
2?v Les habitans plus voisins des pôles,
et principalement de PAquilon ou déhQurse
glacée;, ont une constitution toute opposée.
Phlegmatiques et sanguins , grands ,* 2 *5 müs-
I 4 1) w i l l. , Travels inj India. Lond. 1794,
in-4 , p. 5 et é. ,
(2) Ÿoyez^ ceci îea^ bonnes observations de
Jean Bodin , de la itépübi. 1. 5 , c. V. 11 a très-bien
traité cette matière, au ssi, dans son inétbod. bistpr..
mm
culeux
fculeux et gras-, vigoureux, actifs , beaux,
à peau blanche, à cheveux roux ou blonds,
à iris grise ou bleue; ils sontcarnivores, très-
Voraces, comme des jeunes .gens, grands
buveurs, ardens au travail, chastes et presque
misogynes , ; monogames, vivans long-
iems (l) ayant une voix de stentor; bonil-
ïans, courageux, ils cherchent les combats et
les duels ; dn les trouve au moral, gais, libres
et francs, j us tes e jt fiers, prodigues et rapaces,
dut s, violens et emportés ; leurs affections
sont momentanées et. légères ; peu lettrés et
nullement dévots-, leur raison est celle du
glaive; conquérans impitoyables et farouches
, ils ont fondé lea grands empires
çt s,e sont débordés dans tous les pays méridionaux
de la te rre , qu’ils ont asservis.
Les races les plus rapprochées du pôle arc-
tique, qui l’entourent, ne présentent qu’une
ame languissante et dégradée , un esprit
Rempli de torpeur, une étonnante foiblesse
de l’imagination qui les rend la proie de
toutes même les«plus puériles,
èt qui lés soumèt ,au triste joug de tous les
prestiges (2). L’excessive âpreté de la froi-
(0 Philos, tram. t. , p. 117.
'(2) Pennant , arctic., Zoology, t, x , p. 79.Pallet^
T ome H Q *