et la masse de leur cerveau (1) plus noirs
que dans les autres hommes, mais bien leur
peau seulement (2)^
I>epuis long-tems on attribue la couleur
des hommes à l’unique influence du climaty
et les raisons en sont si bien exposées dans
l’illustre Buffon, qu’il est inutile d’y revenir.
Il y a cependant des faits contraires que
j’ai dû remarquer en plusieurs endroits de
cet écrit.
Le réseau muqueux de Malpighi est le
véritable siège de la couleur de la peau
et la cause en a été recherchée par différens
physiologistes , soit dans la bile (5) comme * 1
et Tourne, dans les T tans, philos, aussi dans le Journ.
de physiq. 1775. Hérodote , 1. 2 L a dit que leur
sperme étoit noirâtre.
(1) Mechel, id. an 17ÏÏ4» in 4 , et t., 9.
(2) Mitchell, Trahs. philos. 1744 > h® 474. George
Albrecht de Selpert, de Iirsolktione seu pôtestati solxS.
in corp. hum an. Gottmg,
(5) Ï1 faut certainement bièh considéret le rapport
de la bilè avec la peau , rapport justifié par les ictères-
jaunes et noirs : voyez Scmlùrin. Ont. p. 3 . Pechlin y
(Etli -, p. ï6a>. B arrere} Diss. p . 5. Blmhetibach } gen.
hum. vat. p. 126. Aussi la chaleur développe considérablement
le système hépatique bilieux, selon d&
H aeri, preelect. in Boerhaave, Instit. pathol. tome 2 ,
page i55»
P. Barrère, soit dans le sang avec Thomas
Towns, soit dans la partie ferrugineuse de
ce liquide suivant Engel, ou dans un mélange
du fluide nerveux et d’un liquide
particulier selon Lecat, enfin dans des particules
fixes , salines, globuleusesetc. 9
d’après Attumonelli (a,)* Mais la noirceur
du nègre me paroit plutôt dûe à une cause
chymique, puisqu’il est certain qu’elle ne
se développe que par l’action de l’air àtmos*-
phérique , ou plutôt du gaz oxygène qu’il
contient. Les parties de la peau qui n’y sont
pas exposées ne deviennent jamais noires 5
ainsi que Littré l’a remarqué sur le gland
d’un nègre , couvert de son prépuce. Les
négrillons ne sont-ils pas blancs en sortant
des entrailles maternelles ? L ’oxygène tendant
à se combiner à l’humeur qui abreuve
le tissu malpighien , s’unit à l’hydrogène et
laisse à nud le carbone que contient aussi
ce liquide. Si cette humeur n’est point sé^
(1) Dlementidi bsiologè. mcdec.Neapol. 1787., t. 1 ,
p. 140. Bern. S'iëgfr. udlbinuts, Diss. <ïe sede et causa
color, setbiop. Lngd. Batav. Ï737 , itl—4 \ f^fT* H aller,
physioL tome 5 , ont rassemblé les opinions > le
premier , celles des anciens | le second f celles des
modernes à ce sujet.