Q'jB h i s t o i r e n a t u r e l l e
tentrionales, féroces et dépopulatrices. (1)
p’ont pu être asservies, je ne dirai pas au
despotisme, mais même à la douceur d’un
gouvernement tempéré , exçeptédans leur
état de moderne civilisation ; tandis que la
puissance despotique qui s’allie aux,opinions
religieuses et s’appuie sur la force militaire,
est, pour ainsi dire, endémique a a midi (2).
En effet la foiblesse , la pusillanimité de
_ses liabitans çt leurs superstitions , ont pré*
sente une libre carrière à l’ambition des
grands, exaspérée sous les climats hrûlansf
La jeunesse enchaînée par une puissance
paternelle extrême (5) et par le respect lilial,
« (1) Vitruv. Archilect. 1. 7 , c. 1, Polybiusy 1- 4 *
p. 290. Plem pius, Valet, tog, secjt, 1. Jean Bodin f
Itépubl. 1. 5 , c, t. Albert Magn. Cardan, Subtil.
1. 4. B a rc la iu s, Enphorm.‘4 .> etc, M allet, Introd.
hist. Danem, Copenhag. î j 55 , in~4 > préface, page 7.
B arth o lin , Contempt. mort.
(2) Voyez L . Castilhon, Considérât, sur les causes
physiq. et morales, sur la diversité dit génie, et des
moeurs du gouvernement des nations ; Bouillon et
P a ris, 176g, in-$. Chardin, P ers, t, 2. Montesq*
Espr, lois, etc.
(3) Ainsi les chinois ont puissance de mort sur leurs
enfans. D uh ald e, Chin. t. 3 , p. H.et 128 j Mém, sur
la Chin. t. 4, p. 42J et K iao-K in g} Mém. cpuceru. le#
fcst àôumise dès le berceau à la terreur du
glaive. L’indépendance est un fardeau pins
à charge à l’indien que la servitude dans laquelle
il rampe. Cet état accablant n’a point
quitté la race mongole depuis la nuit p ro r
fondé jlc s siècles les plus reculés de son
histoire » e x c e p té dans les régions indomptées
et plus polaires. Les hordes tartares
sont soumises à un gouvernement oligarchique
ou féodal et militaire, ainsi que la
plupart des peuplades malaies (i) et quelques
races de nègres* Les branches de la féodalité
couvroient aussi le sol américain le
plus ciVilisé. ' '.‘P p p ,p .
Les gouvernemensAont plus doux et plu^
modérés à mesure que les peuples, plus fiers
et plus courageux /sentent davantage leurs
forces et leurs droits, te lle s’est toujours
montrée la race celtique, sur-tout dans les
^régions froides, où les hommes sont plus * 1
chinois, t. 4 , p. 57; aussi les tonquinois, Salmon,
Hist. Tonq. t. 2 , c. 6. Les siamois, Laloubère, t. 1,
p. 206, etc.
(1) Poivre, Voyag. d’un philos, c. 4* La plupart des
américains n’avoient pas de gouvernement , selon
Robertson, Hist. amér. 1. 4 ? P- 35o , t . 1. Oligarchie
des tartares, P a lla s , neue Nordische beytræge, t. 1.