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lorsqu’elle transgréssfe ces saints devoirs de
la nature !
Si la femme ne doit exister que pour
l ’amour ; si sa beauté, sa douceur expriment
ce voeu solemnel de la Nature; si sa propre
sensibilité lui en impose l’obligation , ou
plutôt là nécessité?;*!enfin si son coeur, la
jeunesse èt la chaleur du printems, la poursuite
passionnée de riiomme, viennent tour
à tour l’y convier; ne doit-elle pas s’abandonner
à ce sentiment brûlant et: voluptueux,
juste dédommagement des souffrances
de la maternité; desfafigucs de neuf mois de
grossesse , et < des - peines douloureuses de
l ’enfantement ? L’amour -est pour Lame de
la jeunesse ce que le : soleil' est a nos yeux;
s'on éclat éblouissant rend aveugle sur la
crainte des maux qui le suivent. Tout être
qui'résiste à cét inexprimable penchant, en
est souvent puni par de violentes,et funestes
maladies nerveqlei ( 1 d’excès des (i)
(i) jBuffw, Supplément, t. jy ( édit- ,in-i2 ) , en
rapporte un exemple frappant. Les oiseaux de Volière,
éloignés de leurs femelles , et ne; pouvant .satisfaire
leur ardeur, meurent souvent d’épilepsie. Les femmes
cénobites sont plus exposées quefesi: autres aux cancers
au sein et à l’utérus, à cause de leur état célibataire.
' DU G E N R E H UMA IN . - 609
plaisirs de l’amour, franchissant les sages
barrières imposées à la foiblesse humaine,
énervant tous les ressorts de la vie, ouvre
une large porte à une foule de calamités.
1 On renouvelle l’action vitale, on réveille
les membres assoupis dàns l’épuisement de
l’ardeur amoureuse de l’homme (1), par la
châleur restauratricê de la j eunesse et de la
beauté? (2); 1 Les orientaux retrempent ainsi
lesLÉiêssorts d’une vie défaillante dans la
r ( j ) Les arnéfiëainés èausèàt, dît-bh, dans ce cas, nn
violent satyriasis à lburs époux , eh appliquant sur leur
verge des insectes caustiques. JPauw, Rech. sur les
amérijC. 1 , p.Æ|2f5^, d ’apjrès .AmérigQj; Vespucci, g—
Les nersonno^trop ardeptbf« n€? font guère
d’enfans. Joubert, Erreurs popul. part. 2, c. 21, p. i5 i.
Bowlès , intfoduct. à l’hist. nàt. d’Espagne , dit que le
vent Solano metrics jeunes gens, liomraes et femmes,
dans* une fièvre excessive d’ardeur amoureuse. Kras-
Rapporte que les femmes kamtschadales
avaient . des araignées pour se rendre fécondes. Selon
des voyageurs, Igs indienmosrm angbPt le prépuce qu’on,
coupe aux circoncis, pour un semblable objet, etc. On
sait qué lès anciennes romaines s’éxposoient axix coups
de bdurrbiés quedistribubiëiit nüds leà pfêtrès sàliens
afin qû’elles phssént avoir des enfans. -Combien d’autres
superstitions je passe sous silence !
(2) Consultez ma Dissertation sur les philtres, dans
le Magasin encyc. messidor an 7.