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provenant de l’union du sang caraïbe avecf
le nègre. Ces mélanges se conserveroient
toujours les mêmes et sans aberration ( i ) ,
s’ils ,, ne j ^’allioient pas aveq races
qui les altèrent d’autant plus que ces unions
étrangères sont plus communes. Il me semble
que l’on ne peut conclure pour l’unité d’espèce
du genre humain, de la fécondité des
diverses races ensemble * puisque la même
raison serait contraire à une foule d’espèces
différentes d’animaux qu’il faudroit confondre
en une seule. On trouve de très-
nombreux exemples d’espèces distinctes de
quadrupèdes | d-’ôiseaux , de reptiles ^ de
poissons, de mollusques, d’insectes et de
plantes , soit dioïques, soit hermaphrodites,
qui produisent par une sqpte {de mélanges
adultères , des indjvidns ie^qnds. J’observe
que , parmi les quadrupèdes, cçux qui sont
onguiculés étant plus nombreux en espèces
voisines que les ongulés, sont aussi les plus
vallon, ib. Aublet, Append, p. i23,t. 2. TViss. p. 375,
trad. fr.
(i) De Hauierive, Mém. acad. scîen. Paris, 172,4,
p. 18 , sq. Brown7 Hist, of Jamaica / t. 2 , ib. p. 25q ,
sq. Fodéré,T faite du goitre et du crétinisme, c. 5, secti 2,
p. i 38,$ . 76, assure que le crétinisme s’éteint en le
croisant plusieurs fois avec les races saines.
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susceptibles de cés unions étrangères et adultères,
dont les produits sont féconds. Il me
semblé enciffe qué les simples variétés ne
peuvent être des attributs constans et réguliers
dans lés êtres indépendans'', et livrés
à la séule impulsion de la Nature.
| Il sèrôit infiniment curieux de savoir si
le mélange du genre hiimain avéc les animaux
qui l’avoisinent de plus près (1 ),
comme le véritable orang-outang ou même
lepbngOy produiroit des individus ; sur-tout
en ralliant avec des êtres, pour ainsi dire,
moins hommes que l’etiropéen, comme le
négrév pàir exemple (2). Quelques auteurs,
au nombre desquels se trouve le célèbre
Buffon, paroissent ne pas en douter (3). Et
pour mo i , lorsque je considère dans les
singes sans queue une conformation si analogue
à la nôtre, la même organisation de 1 2 3
(1) Petr. Oslech Chin. oost. resa. p. 99, en parle
d’ après lés rapports des indiens.
(2) On prétend qu’on a soumis en Angleterre une
fille publique à un grand singe; mais on n’a pas appris
qu’il soit résulté quelque chose de ce mélange, supposé
qu’on l’ait tenté, et qu’il ait pu s’exécuter.
(3) Hist> nat. t, 3 5 , in-8 > art. du jocko. -