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matelots anglais sont plus forts à la lutte qa&
les, américains du nordj c’est que tous ces
sauvages Sont mal nourris et ne s’exercent
point aux mêmes travaux que nous. Mais
combien le hottentot ne court-il pas plus
"Vite que -nous sur sa terre mué, »écorchéè
par les venta ! Combien le patagon ne terras-
seroit-il pas d’indiens l A to<ut prendre, lç
sauvage aura toujours sur l’homme policé
l ’avantage du physique et l’adresse des mouvement
naturels* j^fourrissêspllè, exê&éeR-le
comme un robuste européen , et essaye^
alors sa vigueur. >
Dans.les manières particulières des peuples
divers , quelquesfunfes sont assez? générales
pour, être observées- ici • elles semblenttm iï
aux races. Ainsi, la plupart des asiatiques se
mettent à terre,,assis, sur des tapis, les |ambes
croisées ; lesmègres, au! conttaire
pisseîit sur leurs talons comme des:singes t|
les américains s’étendent dans des hamacs ,
et les européens s’asseyent sur des chaises.
Pourquoi ces habitudes universelles?' ?
Les différences de force corporelle apportent
des changemens dans le moral des
individus. Quiconque est fort, n’a point ordinairement
les vices ïtréprisâbles des âmes
étroites.et foiblesytels que ja fourberie, la
ténébreuse
ténébreuse intrigue, la vanité ridicule, l’âpre
avarice, la cruauté, la finesse, la calomnie ,
le mensonge, l’envie, la superstition, etc. I l
semble, que les vertus exigent non seulement
la vigueur et l’énergie de l’ame, ce qui
leur est indispensable, mais encore celle du
corps, qui la maintient si souvent. Comme
la fepim6 £§1 relativement moins robuste
que l ’hpmmç, son moral doit en différer
aussi. bien que son physique : ainsi, elle a
souvent un esprit volage*timide, vain, mais
Sensible y doux, aimant. L’homme, en revanche
a une ame plus constante, plus
fermé, plus courageuse, enfin plus raisonnable
que, sen s ib lep lu s austère que tendre
(î). Toutes ces diversités de caractère ne
peuvent absolument appartenir qu’à la constitution
physique, qui est toujours en rapport
avec «le moral.
nLes obserVations que nous avons avancées
sont générales, en les considérant sous un
point de vue collectif, mais il existe des convenances
particulières qui tiennent aux
races diverses des hommes, à leurs me-
(i) Voyez 8 tah l, Theor. raed. ver. t. 2.' N enter,
Fündam. meî. p. 17 , sq, et sur-tout R oussel, Syst.
physiq. de l’homme et de la femme, 1 .1 , etc.
XoME I. P,