HISTOIRE NATURELLE
tains pays où le sçxe a plus d’agrémens que
dans les lieux circonvoisins. Les belles fram
çaises sont y ers Marseille, Avignon, et dan»
la plupart des endroits de l’ancienne Provence
, qui furent jadis peuplés; par une
colonie grecque de Phocéens. Les espagnoles
les plus jolies sont, à ce qu’on prétend, vers
Cadix. Les plus agréables portugaise»sp(rtent
de la ville de Guimanarez» On trouve de
très - belles femmes en plusieurs lieux dfe
l’Italie. Les albanaises sont bièn faites, et les
grecques de Pile de Chio sont charmantes.
On voit d’ai niables polonais^ "y et Eegnard
loue beaucoup les femmes de plusieurs villes
anséatiques. On connolt encore la douce sensibilité
des anglaises, le gracieux enjouement
des parisiennes , le teint fleuri et l’élégant
corsage des femmes de la Normandie, l’embonpoint
des allemandes, lé noblé maintien
des suédoises, etc. En Asie-, le .sexe est fort
beau à Ispahan, tandis que dans les contrées
environnantes il est assez maltraité de la
Nature. On prétend qùé les plus Jolies chinoises
sont de la proyinçe de NàiiMng et dè
Nancheu sa capitale. Le reste des'immenses
régions de l’Asie est trop peu connu pour
qu’il soit facile de porter un jugement sur
leurs femmes. Plusieurs îles de la mer du
Sud possèdent encore de belles femmes* et
celles des akansas, dans l’Amérique septentrionale
, correspondent assez à la beauté
des hommes.;
Belon assure qu’il n’est aucune femme
dans l’orient, dans le bas pèuple même, qui
n’ait, dit-il, le teint frais comme une rose,
une peau blanche , polie , bien tendue et
douce .comme du velours; c’est peut-être a
cause du fréquent usage qu’elles font des
bains. L’habitude qu’ont prise les*peuples ma-
hométans, d’achêtef les plus belles femmes
de là terre; a contribué à rendre leur sang pi us
beau; car étant sortis , pour la plupart, des
tartares, ils en avoient toute la laideur- Ëes
persans, qui étqient jadis une nation extrêmement
difformeysont devenus aujourd’hui,
sur-tout dan sr le s grandes villes, aussi bien
faits que lés peuples européens (i). Les égyp-
; (f) Chardin, Voyage en Perse, t i. C’est sur-tout
à cause de leur mélange avec1 lès femmes cachemi-
riennè% circaàsiennès et autres qui habitent l’ancienne
Colehide. Les riebës persans sont plus beaux que le#
pauvres , parcè- qu’ils sô sont mélangés plus souvent.
L e s guèbres ou parsis & anciens persessectateurs de
Zoroastre, qui, comme lès ju ifs, ne prennent des
femmes que dans lêûr propre caste, sont bruns et fort