portent pendus apPès elles, sur leur dos , et leur présentent
la qiamelle à la manière des femmes. Le petit
ne quitte pas facilement sa mère ; il s’y cramponne si
fortement, que les secousses les plus vives, et la courses
la plus rapide ne peuvent le détacher. Les pongos ou
chimpanzées, aiment passionnément le fruit du baobab,
adansonia digitata , L ., très-gros arbre de la famille
des malvaeees. Ce fruit, qui est de la grosseur d’un petit
melon , s’appelle, par cette raison , pain de singe. Ces
animaux recherchent encore beaucoup les fruits des
diverses sortes de palmiers, et en général ce qui est
doux et sucré ; ils partagent cet instinct avec tous les
frugivores,
. | G est un spectacle^ amusant des^p^ÿles; ^nges'Ærim—
per agilement sur les arbres touffus de la mue tomde j
se balancer dans le feuillage ; se .mettre emcent postures
singulières ; pousser des cris bruyans.de jo ie ,
d’amour, de crainte, de surprise, etc. ^sè faire de*’
niches , dés grimaces ridicules, et imiter avec affecta-»
talion tonte? les actions humaines qu’ils voient exécuter,—
- 11 est remarquable qu’aucun des grands singes n’ha-
hite dans le nouveau mondej et quelles animaux de la
même famille qu’on rencontre dans les vastes et silen-
meusçs forêts de l’Amérique , soient d’un ordre bien
inférieur pour h cénformatiomXeur cloison nasale est,
ties-epaisse j < et les narines sont placées à découvert *
sur le nez, Leurs-habitudes sont aussi bien moins vives,
bien moins agréables* que celles des singes dë Ll’ancien
eonlment ,*et leur angle facial est très-prononcé, ai
: Aristote. fi) a remarqué qu’il n’est aucun animal *
f i ] Probl. sect. io ,p , 7?5 , J i8, t , 2.,
excepté l’homme, qui se couche sur le dos; peut-etre
en pourroit-on excepter aussi les grands singes. Il observe
encore (i) quç l’homme seul est plus couvert de
poil sur la poitrine que sur le dds, tandis que c’est
tout le Contraire chez les quadrupèdes, et même chez
les premiers des singes.
ï Les proportions de grandeur dés singes ne sont pas
semblables à celles* de l’homme. L ’orang-outang n’a
guère plu?, de cinq têtes de hauteur ; il en est à peu
près Je même pour le pongo ; mais de tous les mammifères,
il n’en est aucun qui ait plus de rapport avec
nous , eu égard A la proportion de la taille, que l’in—
dri de Sonnerat, espèce de' maki, ( lemur indri, L .
Gm. j ; 11 a sept fois la hauteur de sa tête, et si sa
figure n’étoit pas alongée en museau pointu, comme
çelle du renard, il ressemhleroit le plus à l’homme, de
tous lesaijtres animaux, sans en excepter même l’orang-
outang.
- ,Je n’ai pas cru devoir, ainsi que le citoyen Audebert,
dans son bel ouvrage sur les singes (?.) mettre au premier
rang le simia troglodytes, L . ou pongo, grand
singe d’Afrique. L ’inspection des individus conservés
aù Muséum d’histoire naturelle, et les dessins eux-
mêmes présentent une plus grande convexité au front
du simia satyrüs, L. Gm. orang-outang de Bornéo; il a
un angle facial plus redressé que dans le premier; il e?t
de 65tf. Le pongo'1; ou chimpanzêe’a d’ailleurs un aspect
plus bête, pliis stupide; la grande saillie que font ses
;fa) tbideM*, § S‘.i , ■ pffiïï t. a.
•I Ça) Histoire- hatur elle des singés et des makis. Paris, an 8^
in-fol, fig. dessinées et gravées éix couleur par l'auteur.