528 histoire naturelle
rendu leurs peuplesf 'empoisonneurs: 1 1 ) ,
comme le' sont encore aujourd’hui les nègres,
parce qu’il naît chez eux des poisons végétaux.
Dans les régions où les alimens naissent
sans peine, ;et avec une heureuse fertilité \
les peuples sont voluptueux , doux y et bien
plus, paresseux que dans les .terrains arides
et stériles/;s »H
* La première habitation de l’homme autochtone
doit êtreycommecelle des singes
entre les tropiques, où la nudité de sa peau
la détermine naturellement. Indépendamment
de l’histoire ancienne (3}, qui regarde
les peuples orientaux comme aborigènes, le
ciel doux et fertile de l’Asie paroi t avoir été
jadis le betceàu dù genre humain,-comme 1 2
(1) X. Bapt. P o fta , Physiognom, 1.
(2) Zimmermann , Zèoli géogr! § lié simiis. Voyez
mon (IgM flf popul. dü noüV. coétin. dàhs lè MagaZ.
fetiéyçl.’ an thermidor.
! (5) La Genèse. Strabo , Geogr. 1. 5 et 4, Pompoti.
Mêla te sit orb. Agatharchid. Voyez Biblioth. .de
jPhotiusl — Les égyptiens se prétendoiept aborigènes.
Diod. Sic. 1. 1. lîerodol. 1. 2. P a tlà s , sür la format,
des montagnes, Pétersb. 1777, in-4 j et B a illy , Lètt.
sùf origine'dès séiènees. Pans' iÿBp, iti-B $ et Linné y
péri sent que le plâteaù de l’Asie est la demetùe primitive
du genre humain.
Celui des religions y mais l’espèce nègre etles
races américaines ont sans doute pris naissance
dans des contrées différentes, quoique
également situées sous la zone torride. L uniformité
et la constance de là chaleur des climats
de l’Asie auroient du apporter une
grande ressemblance dans la forme du corps
humain et dans chaque individu, commoelles
en ont introduit dans leurs coutumes et leurs
moeurs invariables. Cependant on aperçoit
tant de différences générales, qu’on est forcé
de recourir à des origines et des races
d’hommes particulières , modifiées encore
par lès irruptions des barbares du nord, et
par les alternatives de chaleur et de froid
qui les'ont rendues changeantes dans leurs-
moeurs (T) et variables dans leur figure, lorsqu’elles
se sont répandues sous des zones
moins ardentes , et d’une température plus
inégale.
, Les habillemens qui ont permis à l’homme
de s’habituer et de s’acclimater par toute
la terre , sont amples y ondoyans et somp-
( ï) Aristot. Moral. Galen, de tempe-,
rament! 1. 2. P lin ii , Hist. natl 1, 6. Jo. Bodihus ,
metbod, his. c. 5 , et Républ. 1. 5 , c. 1. Mnrsden „
Snmatr. t. 1 , trad. fr. c. ï i , p. 5i 6.