ji’ai pu résister aux arâcn^ isGutitneus
qui, m’animent y et qui ne sont pas etran-^
gers à tous« ceux qui connoissent son
Coeur. La justice rendue à un homme
vertueux n’est déplacée nulle part , si ce
n’est dans les âmes corrompuesfrfe ne
peut déplaire au lecteur.
J ’ai vü dans mon travail de nom*
brcuses difficultés , et je l’ai-entrepris 9
mais il n’est pas facile de le bien Faire.
S’il est bien reçu , je m’armcrai'de forcé
et dé persévérance pour lé perfectionner.
S’il est utile, je n’aurai pas perdu
mon tems, et j’aurai rempli ma destinée
éh contribuant peut-être au perfection^
hèment de l’homme et à son bonheur,
Homo sufn > et nihil humetni et tnc alieuum
püto, T euENT.
D I S C O U R S
Sur ÎU nature des êtres organiques , et sur
Vensemble de leur physiologie.
Xaturæ^refum vis atque majestas , in omnibus
oeooeentis fide caret ; si qnis ïnôdô partes
'ejup, ac no,n,tota|n|coniplectatur animo.
•Plinxtjs 3 Bist. nat. 1. vu. ç. i .
C e n’est pas clans les conceptions glacées de
l ’eriteridement qu’il faut entasser des raison-
nemens futiles sur les principes de tous les
êtres. Cè n’est pas seulement dans le sein des
collections inanimées qti’on doit considérer
les dépouillés des êtres organiques , soumises
â la coignée de la destruction ^ et. qu’il convient
d’étudier la Nature, d’observer ses
magnifiques ouvrages, de les voir enfin respirer
le feu de la vie. C’est sous les cieux
enflammés de la Torride, dans les plaines
odoriférantes de l ’heureux Yémen, ou dans
celles qu’arrose le Gange ; c’est sous l’ombrage
de ces retraites solitaires et fortunées
du globe qu’il faut se représenter les démarches,
lès actions diversifiées des quadrupèdes.
Ce sont les puissans colosses de la
terre, ces énormes végétaux entrelacés de