je ne puis pas me convaincre que ce peuple doive
se civiliser autant que des européens. J ’ai bien
examiné4 Assam ^ jeune chinois venu en France j
son intelligence m’a paru bien au aéssous de ce
qu’on auroit pu attendre de tout européen de son
âge j porté en Chine.
N O T E S A D D I T I O N N E L L E S .
Des grands singes*
D e tous les mammifères qui ont des analogies avec
l’hommê, il n’en est. point de. plus' voisins que la première
famille des singes , comme nous l’avons vu. Ces
animaux sont en général quadrumanes , et leur démarche
, au lieu d’être droite comme la nôtre, est
oblique et diagonale. D’ailleurs leurs genoux sont
toujours pliés en angle plus ou moins ouvert. S ’ils
veulent avancer, ce sont lès jambes antérieures qui
marchentI B I le train de derrière s’achemine tout
d’une pièce, àJfemanière des euls de jatte , selon la
remarque de Labillardière , cité par Audebert.
; 'Ce même voyageur assure que l’orâng - outang ,
{ simia satyrus ) ne sait point nager comme la plupart
des mammifères le font dès leur plus tendre jeu-
neisfse.v'ii;
L a plupart des grands singes sont excessivement
lubriques ; ils font souvent des gestes d’une révoltante
lasciveté devant les femmes ; leur passion est
non seulement dégoûtante j elle est encore grossière
et brutale. Le singe papion est horriblement jaloux j
lorsqu’il voit un homme seulement s’approcher d’une
Femme, il grince des dents , il écume de rage, il
.dévoreroit s’il étoit libre. Les femelles de ces singes
-sont aussi très-jalouses pour les hommes.
En général, cette famille de quadrumanes a des.
appétits très-véhémens et une grande impétuosité de
penchans. La joie , la tristesse, l’amour , la haine, la