étoit presque insensible, ,et le sein, parfaîn
tement placé (1)^ , n’y étoit pas flasque et
pendant , mais d’une agréable, rotondité*
Considérons ces lèvres d’ un rouge éclatant
de corail sur un fond d’ébène soyeuse, cette
petite bouche qui ressemble à un : bouton
vermeil et frais de rose, posé sur du velours
noir ; contemplons cette double rangée de,
perles bcillantes, ces grands et beaux yeux
pleins de fpu 5 admirons la douce aménité du
visage , cette suavité des
luptueuse flexibilité, ce balancement, cette
s ou plesse dégagée, de tous les mouyem eu s ,
bien plus 'sensible dans/ les négresses que
dans les européennes^ ettshl mrëftoit permis
de peindre tant d?autrès attraits: qui ne sont
ordinairement cbuvèks, dans cés èsélàves
infortunées, que dn yoîIe,de la simple innocence
? à combien de femmes laides,, quoique
blanches^ paroitroienhelïes préférables pour
des ÿeux non prévenus !
En général, ce qui contribue le plus à la
beauté du sexe féminin ; est un genre de' vie
agréable et libre de toutes les tracasseries 'des
passions j e’pst encore l’usage des alimçns
( i) Conférez ici le Journal des savait»,;; i 6$4 t?
DU; GENRE HUMAIN/ D2ÎT
sains et âdoûGissans , un climat tempéré et
fertile. Les indiens disent qu’il ne se trouve
point de/belles femmes dans les pays ou il y
a: d© ’maUvaisfSjfjauiX, et où la terre est avare
tjrésqrja * mais *e;
contraire n’est pourtant pas. 'généralement
établi : enfin f p’est l’amour, l’amour sur-tout ;
c’est .cersentiment enchanteur qui fait naître
la beauté}, qui là perpétue d a n s e s p è c e s $
Cqrnbif11 de fpjs^aRfnie de l’indifCerence, la
stupeur dc(la :crainte, l ’antipathie de 1 aversion
n’ontîelles ]?as produit d’individus contrefaits
et hideux I La Nature nous fait
j^cherchcr la beauté, parce qu’elle tend sans
gpssokla perfection , dont celle-ci
est5 la marque infaillible. Pourquoi; faut-il
qudnos bizarres ajufteniens la'déforment si
souvent ?,De-Simples fleurs, parure modeste
et virginale, ne couronnent-elles 3pas mieux
le front des jeunes nymphes, que.pes clin-
quans prodigués par un goût fastueux et
gothique ? /
| Rien n’influe autant sur le moral que l’état
çivil d’un individu. Pourquoi tpus les. orientaux
passeilt-ils de l’excès de l’ado ration au
suprême mépris pour les femmes ? N’est-ce
pas leur jalouse- rage qui les tient emprisonnées
au fond des harems ? Ignorent-ils