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point encore que le trop fréqqent usage des
bains rende le sexe stérile, puisqu’ils ramollissent
à l’excès toute l’économie animale.
Cette considération est sans doute importante
dans les empires et les contrées où
le bain est d’une habitude journalière , comme
en Moscovie et dans tout l’Orient ( i j ; car
qui ne voit pas que la population ne doive
augmenter par un sage ménagement de ce
sa 1 utaire usage ?f
Dans le teins de la menstruation, les parties
naturelles , même.chez les vierges, sont
dans un grand relâchement| état qui a mal
à propos autorisé des soupçons, de déllora-
Malad. de femm. gr. Zimmermann, Expén t. 3. Selon
Moschion, le plaeenta est alors en danger de se dé>-
coller avec une hémorrhagie utérine. Rivière, Prax.
med. t. 2 , 1. j 5. Mèrourialis, Morb. part. 2 ; et aussi
Hippocrate, assure que la femme enceinte qui s’abstient
des plaisirs de l’amour, ïsn accouche plus facilement
-, voyez lib. de Superfetat. 5 . L a haine' dès
époux éause la stérilité. A'ètius , Tetr. lit», ult. e. 2,6.
Heucherus, Ster. p. iq.
( i ) Hippocrate., de Loc. affect. Ployer, on Gbld
baths, p. 47. Macquart x Essai de minéralog. p. 476*
Sanchès, sur les bains, etc.; de là vient souvent
encore l’impuissance, des hommes pour l’acte vénérien
, selon P laziu s , de Jucund. morbor. caus*
part. 3 , etc.
tio.n(i). Il est nécessaire encore de rappeler
ici que le sang menstruel n’est jamais vénéneux
comme on l’a prétendu. Dans l’Orient
même, et sous les cieux enflâmés de l’Arabie,
le commerce des femmes , pendant leur
flùX périodique, n’est point du tout dangereux
(*2). Cependant la propreté indispensable
dans les climats chauds a sans doute
engagé la plupart des législateurs, tels que
Moïse, Mahomet, etc., et même des peuples
sauvages (3), à fortement le proscrire.
Quelquefois la femme est réglée pendant
l’allaitement, sur-tout si elle jouit du tempérament
sanguin ; elle peut alors concevoir
; mais le moment le plus sûr pour la
conception, en général, est avant ou après
rëcoulement périodique, plutôt qu’en tout
autre tèms. C’est ainsi que Fernel instruisit * 2 3
Seï>erin P in e au , de Notis virginit. 1. 1, c.
et Zacutus, Lusitan. 1. 2 , obs« 3 4 , rapportent chacun
deux histoires de filles vierges qui furent jugées, par
leurs époux, déflorées et corrompues avant le mariage,
à cause de leur état menstruel j aussi ceux-ci furent-ils
étonnés de les retrouver vierges après la conception.
(2) NîeBükr, Descript. de l’Arabie , p. 122.
(3) Chez les IncaS au Pérou, selon Garcilasso\ voyez
C arli, Lett. amer. t. 1, p. 142 ; aussi dans des îles de la
mer du Sud , d’après Cook, Voyage 2®.