quoique la rudesse du despotisme turc ait
beaucoup altéré les traits des grecs.
Toutes les femmes méridionales sont des
brunes plus ou moins agréables. Elles ont
des yeux fort brillans et vifs, un teint très-
animé , excepté dans les contrées trop ardentes.
Les yeux des grecques sent grands
et très-ouverts (i). Dans le nord, les femmes
sont plus fréquemment blondes e t , à iris
azurées que les Hommes (b*)’ 1 elles ont
une blancheur éblouissantey mais qui dégénère
quelquefois en fadeur. Le séioe le plus
beau, le plus enchanteur de teinte la terre
habite dans7 les contrées tempérées de l ’Europe
et de l’orient. Le pinceau d’Appelles , la
touche délicate; du Corrègé' et de l’Albane
exprimeront-ils Ce coloris de rosé’/èés contours
sinueuxv^cé-dessin moelleux et pur,
cet te légèreté coulan te de ses- form es ? Qui
peut rendre cette taille Svelte;et dégagée, *(i)
femmes derareüipel de la mer lËgéè,*àônt tres^flaneliesy
belles enjouées, et fort agréablesB selon GemêUi
Ça rreri, t. i > p. 11 o voyez aussi tàpoW y !dte. | '
(i) Belon, Observ. p. 200. Lés anciens ont doniié c»
caractère à leurs sculptures.
{?) L in n é, Faüna s ne cl p. i.-^— Tdyàg.bistor. de
l ’Europe; Paris, v6p3.P t. 8; p. 27$; Elles sont aussi fort
fécondes, ib. p. 280.
Cette molle élégance de la démarche, ces
attitudes pleines de volupté ; la pudeur ,
cette ingénue compagne des grâces, et ce
doux sourire !d|s*lëvres, et cette flamme pénétrante
d’un rëgard d’amour, dans la géorgienne,
l’espagnole, la française, l’anglaise,
la grecque, etc. ? Coniipent représenter à
nos -yeux ces trésors divins que la main dè
la Nature voulut orner de tous ses attraits ,
que J’Am oui*.se plut à couronner de ses dons
Çt dé-ëa munificenoè? Spuleverons-nous le
v6ile de l’innocence et de la pudeur qui les
recouvre? Peut-on peindre le charme délicieux
qu’ils' suscitent dans tous les coeurs ?
Est-ce aux mortels à décrire cette vapeur
enivrante qu’exhalé le Sein Oppressé d’une
âïhàntè ? Quelle èx pression nous retracera
ce feu dévorant qui l’embrasej, ce sentiment
impétueux , ce délire qui la vivifie et qui la
tourmente»?* Roses nbüvelles que respecte
l ’Aq u il on, ainsi vous ou vrez dans la sécurité^
Votre châste êf timideSfein aux rayons séduc-
tèum dë l’astré du jour , vous étés ,îes vives
images • dè£, .aimables cirçassiennes (1), des 1
(1) Jean Stru ys, Voÿagè, t. 2 , (édit, in-12 ) , p. 70.
Tavernier, Voy. t. 1, p. 468.