diminue, le corps prend des formes bizarres,
désordonnées, quelquefois sans symmétrie;
il me reste plus aux derniers êtres que ce
qu’il leur faut pour ne pas périr $ ils ne font
plus qu’une pulpe vivante ; toutes les traces
des nerfs ont disparu aux regards de l’homme,
quoique la sensibilité reste; mais à mesuré
qu’ils perdent de leurs facultés, de leurs
moyens de v ie , ils semblent devenir plus
féconds, se remplir d’une puissance plus
prolifique, n’exister même que pour se reproduire
, et ne s’alimenter que pour sé
perpétuer. La plupart ont des moyens sin-*
guliers de se propager ; on y rencontre
toutes les combinaisons possibles de génération.
Dans la première classe de cette grande
branche des animaux moins parfaits , se
rangent les mol 1 usqu es, les uns nuds, d’autres
couverts de coquilles éclatantes, soit uni-
valves et contournées en spirales,, soit composées
de deux ou de plusieurs valves sym-
métriques plus ou moins égales. Entourés
dé branchies comme d’une sorte de manteau,
pourvus d’un ou plusieurs coeurs> ils sont
ou stationnaires, ou rampans, ou la plupart
aquatiques ; quelques-uns ontl’ouie , d’autres
la vu e , presque tous l’odorat, ainsi que le
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goût et le toucher ; ces deux derniers sens
m’abandonnent jamais les animaux. Les mollusques
sont encore souvent hermaphrodites,
mais ils ont besoin du concours de
deux ou trois individus pour se féconder;
lés bivalves, les multivalves sont andro-
gynes et se livrent seules, avec sécurité et
par la simple impulsion dé la Nature, à tous
les délices de l’amour. Les oeufs nombreux
de tous ces animaux, dispersés par les cou-
rans, transportés par les tempêtes, sont
abandonnés à la sollicitude de la Nature.
A leur suite paroissent ces peuplades de
crustacées, Cuirassés d’un test qu’ils changent
chaque printems, a vec leur estomac ; ce sont
les derniers êtres qui jouissent d’un coeur
et qui soient pourvus de branchies respiratoires.
Aquatique çt ovipare , châque individu
n ’a qu’un sexe, et les mères portént
souvent sur elles leur postérité.
La classe innombrable des insectes présente
elle seule des merveilles à chaque pas; un Cordon
nerveux avec des ganglions , comine
dans les prétédens ; un vaisseau dorsal contractile
au lieu de coeur; un corps tout rempli
de trachées spirales et aériennes, telle
est leur organisation interne assez simple :
mais leur forme extérieure plus variée,