4 l 6 HISTOIRE NATURELLE
puissance particulière et intrinsèque des
climats, produisoient les différences. qu’on
observe dans le genre humain (i). Il est
certain qu’on ne peut révoquer en doute
l’inÜuence de ces causes continuelles ; mais
il faut observer cependant que les hideux
nogaïs et les affreux calmouks sont sous le
même ciel que les belles géorgiennes“ que
la figure tartare, ainsi que les formes de
famille (2) se conservent au bout de longues
générations (5) , sur-tout parmi les orien-
(1) On nie, avec raison , que ce soit le climat seul.
JLecat, Traité de la peau , p. 10. P a llq s, Act. petrop.
j 776 •, Disc., sur la formationdesmontagnes,' p. 33-
Frézier, Voyag. part. 2 , p. 62. JZngel, Qne^t, sur
populat. Amériq. part. 2 , p. 44°* Kaimes, on Man.
t. 1, book. 2. Camper, Dissertât, sur difféï. des tr. du
vis. J etc.
(2) Lamotraye,\oyag. t. 2 , c, 3. Chardin, Pers. t. 3.
JPallas 7 Voyag. t. 1 et 2 j aussi des formes hérédit. de
famille. Haller, Physiol. elem. t. 8 , 1. 2.9. Joli. Hunter,
de Hominum varie ta tibus et harum causis ; Edinburg.
17^5, in-8. Maupertuis, Vénus pbysiq. p. i 3 i. Becker.,
Physie. subter. p. 2. Job. Valent. Merbitz , de; Varietate
faciei bumanæ j Dresd. 1676, in-*4* •
(5) Bruce , Voyag. Hatkins, Engel, Quest. ibid.
p. 442. Adanson, Sénég. p. 8 8 , dit que les mahomé-
tans n’y noircissent pas \ Voyag. aux terr. Austr. t. 1,
p. 325 j Voyag. à Madagasc. ç. 28.
taux,
taux, qui mêlent peu leurs castes ; qu’il y a
sous la ligne des peuples naturellement bien
moins noirs que dans des 'climats moins
ardens ; que les animaux restent blancs sous
la zone torride (1), coïnme l’européen qui
s’y haie, mais n’y noircit jamais entièrem
en t^ ), à moins qu’il ne se mélange avec
la race nègre, ce qui arrive fréquemment ;
que les descendaUs du nègre, après plusieurs
générations, conservent leur même noirceur
et leur type originel dans les pays
froids , s’ils ne font aucune alliance étrangère
(3) 5T q u ’i l existe en un mot dans le
genre humain, des différences radicales,
Constantes: (4)4 indélébiles, bien plus profondes
enfin que de simples variétés super- 1 2 3 4
(1) Zdtnrnérmann , Zool» geogi\ specim.; Lugd. bat»
1777 L in-4, p. 23p et 526 , etc. -
(2) Ovingtop, Voyag. t. 2 ■, p. 196. Marsden , Sumatr.
traduct. franp. t.; 1, p. 80. P 'echUn , iEtbidp. Cook,
voy. austr. t. 2, p.‘24& et 325. Hughes, Barbad, p.
Cóèrdenus, Voy. t. 2 , p. 262 5 Hist. academ. 1724,
pag. 18.
(3) Kalm, Americ. resa. t, 2 , p. 481, sq. pt 542. ,
(4) Frèzier, Voyage j Paris , 1732 , in-4 , p. 65.
T o m é I . D d