eT d’animaux ne fondent leur existence que
sur celle des au 1res ? Parure brillante de la
terre, aux jours de sa jeunesse èt dé son
printems , le règne Végétal paroît être le
fondement nécessaire j indispensable à la
vie du règne animal. Comment poürroient
Subsister sans les plàntes ces troupes nombreuses
d’animaux herbivores, dont l’estomac
ne peut digérqr la chair ?. 'Coinment les
bêtes féroces et, purement carnaeièfesy eus-
senUelles pu-k*aceo utumer au simple régime
végétal, que deur ^oûl dédaigïï(ê| (fue leur«
organes repoussent^ qufe lèur es tomâc*rejette
sans pouvoir lés Vhàïllger ? Il à dohc fallu
qu’ils déchirassent iéS atftréi ffiimaux ‘, et
que ceux-ci trou vassent dans les plantés leur
unique sustentation. Que de milliers d’espèces
l, quelle in nombrable timltitudé d’insec-
ites^ de mousses, d’individus de toute‘classe ,
s’emparent -dut séperfih de¥^ adirés^corps
se nourrissent dé leurs débris ?sé niultipliént
par la déprédation, harcellent ïës infirmes,
attaquent à mort les valétudinaires', et s’engraissent
des cadaVres ? Ils5 ne laissent enfin
subsister, en s’alimentant eux-mêmés, sur la
-face de seseomtinens, dans le seïiides ondes,
r.t sous la poussière de la terfe^ que îës êtres
ardens de force, briliàns de santé ^ rem plis
de vigueur, de fierté, d’énergie. La nature
est semblable à la loi de Sparte qui livroit
à la mort les énfans débiles et mal conformés,
mais qui prenoit un soin extrême des
individus musculeux et robustes. C’est elle
qui donne la force et la puissance pour
l ’attribut de. la viep la foiblesse et la langueur
est chez elle le sceau du trépas. N’est-
ce pas encore pour cette fin que £la provi-
vidence de la Nature institua la funeste et
barbare jalousie, ce sentiment qui dessèche
le coeur de tous les-animaux, qui soumet au
despotisme du mâle, le sexe le plus délicat?
N ’est-ce pas cette passion qui écarte par les
combats terribles des plus vigoureux, l’individu
elféminé, la vieillesse caduque, l’adolescence
pusillanime? N ’è|t-ce pas pour
suivre çet instinct, qu’on voit les femelles
céder ; plus., facilement aux males les plus
ardens, rechercher les plus robustes,■ chérir
les plus indomptables;? N’est-ce pas pour
obéir ce voeu de, la Nature, que ceux-
ci ont plus de penchant pour la beauté,
pour la fraîcheur vive et brillante de la
jeunesse,?. Tout ne conspire-t-il pas à la
perfection des races et des espèces ? Les
rides informes de, la décrépitude ne sont-
elles pas dédaignées du jeune amour ? Le vil