A in s i, une belle femme ne peut être regardée
toujours comme telle dans tous les pays j
la raison s’en trouve dans l’amour que les
hommes témoignent pour les former caractéristiques
propres à chaque race, qui différencie
leurs tiges nationales originelles j
et cette sorte de recherche de la beauté rela^
tiye la maintient, la fortifie et la perpétue,
Cependant il est une remarque assez générale
; c’est que, su r presque toute la terre, les
hommes se sont accordés pour défendre
l ’union conjugale des plus proches parens
ensemble (1). ..... j| .... .. '444^ ^ 1X4^
Tous les hommes qui peuplent la surface
de la terre n’ont pas une égale beauté-, à
moins qu’on ne considère cette perfection
comme un préjugé relatif à chaque race humaine“
et à chaque nation. I l me‘ semble
cependant qu’il existe un v'éritablë beau,
réellement indépendant de toute idée de
(i) Telles sont la plupart des religions- eidescçu-
tumes des peuples-, il faut cependant en excepter la
religion établie par Zoroastre. Voyez Z epd ~J?esta ,
t . a , p . 3 ^ 5 5 6 et 012. B y d e , Relig, ^ter...ipersar*
o.: 3 4 , p- 4i.31 encore n’étoit-ee que dans des cas par^-
ticuliers, quoique d’ailleurs, il ait;é.t^U> c om p to n s
les sectaires asiatiques y-la grande propagation-comme
base de ses institutions matrimoniales et civiles.
partialité qu’invente si facilement l’orgueil,
et qüè Soutient avec opiniâtreté l’amour
proprë. Le nègre, qui préfère pour son usage
une femme de sa couleur, âécorde toutefois
là supériorité de beauté à là blanche, de son
propre aveu même Le calmoub recon-
noît si bien l ’immehsé distance de sa laideur
à la belle géorgienne, qu’il là recherche avec
passion, et se là procure au poids de fo r ou
par la forcé des arm es. Ce n’est donc pas un
préjugé destitué de fondement que ce sentiment
du beau qui existe dans tous les
coeurs :* màik ses aéëé&âbiAeà varient assez
pour qu’urié perSbhbê ^Stiméë très-belle
chez une nation, bu même5dans une ville,
ait mollis ëte prix dansuné autre. Partout où
il y aura des hommès, une jeune et belle
européenne recevra leurs hommages.
La perfection physique dé notre espèce
ne peut s’opérer qué dans les liens de la
civilisation, et sur-tout dans le calme du
honhèùr -dbmestiquë, dans unè douce sécurité
poli tiqué. Plus un peuple est avancé
(1) Histoire gènér. de voyages , t. 8 , p 96.
JLàbat j Ethiôp.' p 2 -, et Thomas Rhoë, dans la Collect,
de Melch. Thèvenot, etc. Aussi la plupart des voyageurs
en Afrique.