v o is , OU plutôt je la sens ; et tandis que
nous roulons sans cesse, avec effort vers
notre dernière demeure, j’emploie les ms-
tans de ma foible existence à m’élever à ta
sublime étude, et à l’admiration des êtres
que tu donnas a la vie.
Inest in explicatione Natures, insatiabilis
quoedam è cognoscendis rebus voluptas, in
qu â, unà ,confictisrebusnecessamsymcm
negoiiis, honesti ac liberaliterpossumus vivere*
ÇicerOj deFinibus. Lib. IV ? cap. V.
(
h i s t o i r e
N A T U R E L L E
DU GENRE HUMAIN,
I J&t .recherches sur ses principaux fondement
physiques et moraux.
L I V R E P R E M I E R .
I Xu n’est aucun etre , dans l’univers phy—
I sique, dont la connoissance. nous importe
I autant que celle de notre propre nature. Elle
|fut, dans tous les âges du monde, l’étude,
I constante des philosophes , l’objet des re-
leherches continuelles des physiciens et des
Réflexions profondes des grands médecins;
I enfin l’occupation nécessaire des premiers
rlégislateurs des nations. Dès les siècles les
plus reculés, elle prêta même ses charmes
finnocëns à la poésie champêtre; elle adoucit
Ide ses grâces légères et pures, les fiers accens
[de la trompette héroïque. Dans des tems plus
[modernes, l’avancement et l’épuration des
[sciences naturelles, les considérations nio-
F a