enfance , ainsi que les fausses idées dont on
a imbu notre fragile intelligence, avant
qu’elle ait pesé nos assertions à la balance
de là raison. Mais ce 11e sont pas seulement
des opinions, erronées qu’on nous inculque;
le maillot nous torture et nous déforme.
Une position forcée, devenue gênante par
la contrainte, engourdit les organes, fatigue
excessivement les. membres. Irrité par la
douleur, l’enfant fait de vains efforts , se
débat inutilement et avec violence pour
se mettre à l’aise. Qu’on juge combien ces
excitations continuelles des muscles, et
leur tension excessive doivent apporter de
déformations ! combien elles peuvent courber
les os , causer des luxations, faire sortir
des hernies ! Doit-on s’étonner de cette foule
d’individus maltraités par cette fatale institution
du maillot, qui remplissent nos
villes. A cette dure contrainte ^ succèdent
les mauvaises digestions qui produisent nécessairement
le rachitisnie et conduisent la
jeunesse* des portes de la v ia à celles du
tombeau.,
On ne doit point se lasser de répéter, même
après les illustres Buffon et J. J.' Rousseau,
que la corn pression des enfansdans les langes
est inutile, dangereuse, funeste. N’obsèrvet
on pas qu’en écrasant leur poitrine par des
ligatures ;s,eprées, o,n les rend phthisiques et
languissant; pour le reste de leurs jours?
3^’^-t-on jamais vu^qu’en comprimant le
ventre 0.11 empêche Ja libre digestion , d’où
résultent les engorgemens , la cacochymie ,
causes primitives; du rachitisme et de ses
funestes ravages ? Ne sait-on pas y recon-
noître aussi, ces vicieuses dispositions des
organes intestinaux.j tsource inépuisable des
plu^ ier.ribles maladies nerveuses, des con-
vulsions ,? des spasmes,, de l’hystérie, de la
mélancglie et peu.tr être. même de ces in-
curablf^ jparnxysin^^jÇpüeptiques , de la
goutte * etp. ? Qui peut ignorer que les muscles,
.ainsi,, ?çntiayéSj, .dans de maillot, ne
prennent raucunq^ vigueur et deviennent
souvent paralytiques.? .que les os se déforment
,, s’estropient.^ pendent les individus
b oit e ux ( i )g efflanqués, b oss u s , conto urnés ?
Comment ne s’apercoit-on pas que cette compression
de, tout le corps, refoulant le. sang
y^rs la tetç,produit infailliblement d’insurmontables
maladies sqporeuses, des spasmes
convulsifs.jde .l’enfance, de violentes épifij
Petr. Bàreili, Observât, inédic. 5g, cent. 2,
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