chinois , mais elle trouve dans le vaillant et
fier Scandinave un bras et un coeur dignes
de s’en servir.
Tous les hommes naturellement très-
robustes, ayant de gros muscles à nourrir,
mangent aussi beaucoup. Milon de Crotone,
qui porta d’une baleine un taureau dans; le
stade et le tua d’un coup de poing, le mangea,
di t-on, entièrement dans un jour. JLâ dépéri
dition de la liqueur séminale affoiblit infiniment
lorsqu’elle n’est pas ménagéese’dtoit
pour se prémunir contrer son évacuation
nocturne involontaire que les athlètes; por-
toient sur les lombes des plaques derplomb
enduites d’onguent rosat, selon Galien.,|
Gomme on a prétendu que les premiers
humains jétoient des; géalnf $ i l étoit convenable
aussi de leur attribuer d’immenses
forces musèulaires ; mais ni l’une ni; l’autre
opinion ne sont vraisembîables^Tïn genre de
vie plus simple et plus naturel , moins
d’excès d’intempérance et de volupté f des
exercices continuels en ont pu faire , sans
doute, des hommes robustes (i). Les peu-
: 1 (i) D esagtiliérs, ibid. Cctrdctn^ subtil. Hobrhqave*,
B o relli, dé lïiotn animal, t. .1. H a lle r, Elem. physiol,
t. 4 , 1. i i . Blumenbach f Med.bibliolh. t. 11, p. 4cy.
plades sauvages qui suivent ces réglés imposées
par l’instinct de la Nature , nous
présentent une vive image de la vigueur primitive
du genre humain. Pauw, Robertson
et plusieurs voyageurs espagnols ont prétendu
que les américains , sur-tout ceux du
midi, ne portoient pas des fardeaux aussi
pesans que nos porte-faix ; qu’ils ne tra—
vailloient pas si fort que nos manoeuvres.
Je le crois facilement, i° parce qu’ils n’y
étoient point habitués $ 2° parce que la cha-
Jeur humide de leur climat s’y oppose ;
5° parce qu’ils agissent à contre-coeur pour
des despotes cruels ÿ enfin, 4° parce qu ils
manquent souvent de nourriture. Avec
toutes- ces causes nos plus vigoureux européens
en feroient encore moins qu eux. N’a—
t-on pas v u , d’ailleurs , des femmes du
Mississipi porter chaque jour des charges
de deux à trois cents livres (i) ? Si La-
billardière a vu des français courir plus
Vite que les naturels de la terre de Diemen,
qui ne vivent que de ü coquillages ; si les
t (i) Voyage'au nord, p. 296. Les coupeurs de
bois de campêche portent chaque jour des charges de
4oo livres , suivant D ampler ,,voyage a la baie de
Campêche » t. 2 ? p* 8.0, edit. angl.