d’animaux cpnsumés_de désirs et bouillonnant
d’amour; leur oeil étincelle de plaisir;
leurs mugissemens amoureux retentissent
dans les humides wallons ; les hymnes des
oiseaux s’élèvent vers le soleil; la surfacé de
la terrese pare de tous ses attraits»; un pelage
plus beau recouvre Fardent quadrupède ;
l ’oiseau de Xunon emprunte les plus éclatantes
couleurs ; le papillon, sortant de sa
chrysalide , déploie ses ailes émaillées: ; la
vigueur indomptée de la jeunesse, la Force,
unie à la grâce, animent tous les. êtCes>; Une
douce consanguinité attire tous les céeifesg
tout s’allie, se recherche ; s’agite et sé tourj-
mente d’amour. I c i , le taureau fougueux
subj ugué la genisse, le lion rugit et s’femhiâsè
près de sa compagne attendrie ;; ic i, ku cerf
brame dans les bois ; j ’enfends les tendres
roucoulemens des tourterellestÿ pe vêts léfirs
étreintes voluptueuses etîleurs chastfesdeux^
les cris perçans de l’aigle ; retentissent . dans
les roches noires et sourcilleuses; ty A t f * ##
volatile altier plane dans Fçtendue des airs ,■
et poursuit une beauté; fugitive ; cej reptile
sillonne les campagnes en coassant de. plaisir;
et les chansons matinales ;dnxçT8anIi<|ijie,
rossignol, et l’insecte, bourdonnant dans les
guérels, tous ces êtres enfin ne sontrilsjpas
inspires
K inspirés, par l’amour,? La fleur elle-même
I palpite de jouissance, ses organes frémissent,
I son ovaire amoureux s’ouvre et reçoit la
I poussière fécondante. Eh ! que n’a pas fait
I la Nature pour ce but universel ! elle a
I donné aux mâles la fore#, pour vaincre la
E molle résistance de la femelle; c’est elle qui
I arme l’insecte, le chien de mer et la gre-r
! nouille, de crochets , de papilles pour sou-
I niettre leurs^femelles à leurs feux. Par cette
I impulsion in quiestte de la Nature, le grillon
I fait entendre sa strideur, l’hémerobe trépi-
| gne, le ve;r luisant allume le flambeau de son
I nocturne hymeuée, les araignées font trêve
I à leur férocité réciproque; rongées d’une
I passion |déyorante pelles s’approchent en
E tremblant.;;ri$t.tandis, qpe là chatte effrénée
I contraint le mâlq à satisfaire, .ses désirs , le
K phoque ^assemble un.serrail, l’oiseau volage
I prépare son lit nuptial ou court de conquête
I en.conquête ; et le reptile;, enivré de.dqlices^
demeure long-tems fixé;.sur sa femelle. Au
f sein mêjnie.dps.ondes, le poisson, loin de sa
compagne, arrose de sa, laite les oeufs qu’elle
| R'dépqs^ila mouleiS^ iiJifiisant à elle-même,
I jouit sans crainte, et à l’ordre du besoin ; le
ver de terre et le limaçon androgynes brûlent
E