543 HISTOIRE naturelle
la reine épouse de Henri III , à devenir
-m ère.
Les blafardes, et toutes les personnes dont
la peau est excessivement molle, délicate et
d une blancheur fade, sont presque'toujours
stériles, parce que l’utérus est trop relâché
chez elles. Aussi les ^individus épais, muqueux
de ce sexe sentent—ils bien rarement,
ou même point du’tout, cette vive secousse
de volupté, cette horripilation frissonnante,
ce saisissement qui suit l’instant de la conception
, selon la remarque d’Hippocrate et
tl Averrhoës. Nous observerons encore que
les femmes stériles sont froides, immobiles,
ou plutôt insensibles en amour ; souvent
leur esprit est triste et revêche, leur constitution
est languissante, maladive ; en revanche
les personnes fécondes' sont gaies,
vives, ardentes ; elles aiment le mouvement,
la danse , les folâtres jeux., et ces doux plaisirs
de la jeunesse, où le coeur y mêle son
puissant intérêt.
On se plaint souvent du caractère des
femmes $ mais qui n’aperçoit pas qu’il est
précisément tel qu’il faut pour le soutien et
le soulagement de l’enfance, et non pas pour
partager a vec l’homme l’empire de l’univers ?
Le beau sexe n’a point d’autre destination
EU &ENRE' HUMA 12$. 54$
naturelle que la reproduction (1). Voyez si
la foiblesse, la molle délicatesse de ses organes
est susceptible de grands travaux. Sa
douce et tendre main s’armera t-elle d’une
pesante épée, comme celle de la fabuleuse
Bradamante ? Son esprit vif et léger approfondira
t-il les ténèbres des sciences , des
mathématiques ? Démêlera-t-il le dédale de
la politiqueyde la métaphysique ?
Dans l’état de nature, il n’y a point de
mariage civil (2), mais une union passagère.
Devenu fixe, et même indissoluble chez les
nations policées, le lien conjugal a contribué
à notre perfectibilité en égalant presque la
liberté des deux sexes chez elles. Parmi les
sauvages, la femme n’est qu’une esclave (5),
u n e * servante de peine, abrutie par les Ira- 1 *3
(1) Mulier propter solam matrieem condita, dit
Paracelse, Oper. t. 1, p. 99. Cette observation d’un
fougueux misogyne, est fondée sur la remarque des
anciens philosophe s.Les défauts de la femme sont utiles
à l’enfant. Roderic a Castro, 1. 2>, 0, 7 , p. 47*
{2) Lud, Vives y de Conjugii origine j Lugd.Batav.
lySo , in -12,
(3) Robertson, Hist. amériç. L & t. 1 Mungo P a rk >
Voyag. .dans l ’intér. de l’Afr. t. 2. Charles Pierre
Thunberg, Voyag. afr. Paris, 1794, im-8. Geor. Keate,.
Relat, du VVilsQn, des îles Pelew. Paris, 179b