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les méridionaux chez lesquels la puberté 'est
précoce, et qui se marient dès;,12 à lé ans ,
sont petits , délicats, ; efféminés , sans, v igueur
5 tandis que nos, robustes et vaillans
ancêtres punissaient la jeunesse qui se. li-
•yroit trop jeune, à l’amour. N’en fait-on pas
gloire aujourd’hui? Mais, qv|oi, ai-jebtsqiii
de prouver ce que démontre l’exemple de
tous. les ^siècles et de , tous les lieux ? ; Au
nord mêmej >chez: les samoièdes, les ostia-r
ques, où lés filles sei. marient à 10 ans et
sont souvent mères à 12 ^»elles deviennent
stériles ayant 3o, çpmme; parmi les habi-
tans du brùlarit équateur* Ces peuples fepr
tentrionaux, sont par?-cette, même raison
d’ une, taille courte et» d’une constitution
spasmodique, frêle et peu vigoureuse suivant
Klingstoedt. D’ailleurs ils sont polygames
de même que la petitr nombre de lapons
indépendans et^sauvages , qui n’ont pas
encore été convertis au christianisme (1)3
et cet état .civil des mariages dans le nord,
est contraire au climat, quoiqu’il y soit assez
commun (2). Par-tout où règne la corrup- 1 2
(1) Aussi ■ les klamtschadalps , d’après Benyoïyfhi ^
Mém. tjgm p.2Q0 ;; et Kta&çfaen^nibow.
(2) De mêpie dans le. nord de l’Amériq. Champlain^
tion des moeurs, les hommes sont laids,
contrefaits, petits et foibles au physique et
«au moral (i).'*Plus sages que nous, les anciens
législateurs veilloient avec la plus
grande attention aux unions conjugales.
C’étoit une spéculation qui ne leur étoit
pas indifférente comme à nous,• celle d’avoir
une florissante et vigoureuse jeunesse capable
dqremplir les devoirs de la société, et
ceux qu’imposoient la patrie pour la servir
et pour la défendre. Ainsi Aristote ne
veut pas qu’un jeune homme se marie avant
3y ans , et une fille avant 18. Toutefois ces
âges ? Hif' semblent trop disproportionnés.
Lycurgue (2) , qui proscrivit aussi la précocité
des mariages, ne perinettoit qu’à la
dérobée les approches entre les séxes ; afin
d’en j rendre le sentiment plus v if, plus
recherché, et par. cela même plus ardent.
Dumont| Denys , Hennep in -,. Leclerq., K alm} L a -
potherie Ilist. t. x, p. 1 27 * ete. On a prétendu que la
.monogamie étoit plus féconde que la polygamie ; et
Niebuhr a soutenu que la dernière xmisoit à la population
; mais il avoue cependant qu’elle produit plus
d’enfans, Descr. Arab. p. ^7..
(j) Aristot. Republ. 1. 7 , e. 16. Joubertf Err. popul.
1. 2 , etc. Levinus Lemnius} Mercurial3 etc.
(2) Plutarch, in Numâ paraît p. 77.