220 HISTOIRE NATURELLE
portent deux fois plus que nos porte-faix (1)5
aussi la forcé est. très - estimée ;dans le nord ,
où les besoins en rendent l’usage si nécessaire
, tandis qu’elle est souyent qualifiée de
(brutalité dans les régions ardentes.
Itien n’augmente davantage la tonicité
musculaire que certaines passions ou .affedr
lions nervèusesv Que dirai^jé ïdé celle ;de
l ’amour ! qui n’a jamais' apperçu la diffév
rence de courage et de force entre un eunuque
et le bouillant Achille ^ comme entre
nm coq et un chapon ! quels prodiges d’adfh
de constance l’ardeur amoiiireusè 11e
produit-/elle pas ! combien >de nouveaux
JLéahdres n’ont1-ils pas traversé de fcdà à la
nage ; l’Hellespont irrité pour une Héré l
quelle roide fureùr dans Roland ibandonnë
de;* sa chère eti/volago Angélique! quelle
valeur n’ont pas--déployée nbs aritiqu^
paladins| pour leurs maîtresses *1 pour lés
^rrachèr avec violence du sein des donjonè-,
d’entro ces portes d’àirain, ces barrières de
l ’art et de la riàtùr-é , ces ; toursIqel rochers
immenses qui- en défendoientles approches !
Dans la phrénésie et la rage , Pbomme est
Désagulurs ’ Louise of expoiriniental philoSophÿ.
t 1 > p. 264 ofc stiiv.
DU GOEtN'RE HUMAIN» 221
animé d’une force insurmontable : on en a
vu casser plusieurs grosses cordes ensemble-,
briser des barreaux de fer de plus d’un pouce
en Carré 4 de leurs seules mains (1). Exténués
de fatigues et de faim, harasses de
labeurs, et tout ensanglantés sous le fouet
cruel de leurs barbares oppresseurs, des
nègres font gaiement plusieurs lieuès pour
aller danser chaque nuit , sans prendre de
repos ni d’alimeris ; l’amour est le seul baume
de leurs blessures. On a vu des américains
courir sans provisions pendant cinq cents
lieues?f 5plre^qùei d’une seule traite', pour
assouvir leur?vengeance et surprendre leurs
ennemis. E’indolent habitant des bords du
Gange ne se remue qu’à peine, tandis que
les hordes mongoles arpentent à grandes
journées les vastes solitudes de la Tartarie,
et viennent lui présenter des ferai ’ L’épéè
chargé inutilement la main du pusillanime
( i)S Panarolus , Pentecrçst. 4 , dta. 4p% > ° f
poisons, p. iü6. Voyez encore plusieurs exemples de
forcé chez des bomnîes d’esprit tranquille , dans
ftzaczinski y /Hist. nat. Polon. t. 1 , p. 5 r5- ~ 445 V çt
Désagvlie'rs, L . G. Observons que tous ces hommes
sont/des rbabitans du nordj on n’en trouve pas un
exemple au midi.