oeufsÿ soif par bouture , soit même par une
division spontanée.
L ’aimable empire de Flore succède aux
êtres doués du sentiment et du mouvement
spontané £t volontaire. Divisé ainsi
qu’eux en deux classes immenses, par leur
propre organisation, les premiers végétaux
sont, formés de couches ligneuses concentriques
, parsemées de prolongemens médullaires
, en rayons divèrgens qui émanent
d’une moëlle centrale ‘contenue dans un
long canal. La densité de leurs tiges décroît
à mesure qu’elle s’approche de leur circonférence
,. et cette vaste section du règne végétal
embrasse tous les êtres, à semence
dicotylédone.
Des fibres simplement parallèles, non
compactes et entremêlées de la moëlle, dépourvues
de couches concentriques, et dont
la solidité n’est qu’*à l’extérieur des tiges,
sont les caractères fondamentaux des, plantes
à semence monocotylëdone, et dont la Nature
est bien moins compliquée. Toutefois
ces derniers végétaux semblent contracter
une alliance assez étroite avec les animaux
les plus inférieurs de l’échelle des corps organiques^
ainsi les extrêmes se rapprochent,
ainsi les êtres s’unissent.
Indépendamment
d i s c o u r s . 55
Indépendamment de la portion de vie qui
anime les plantes , ne semblent-elles pas
encore participer en quelque manière à une
obscure sensibilité'? Ne Voyons-nous pas
leurs fleurs suivre et rechercher avec une
sorte de passion l’astre de la lumière qui les
colore ? Ne remarquons - nous pas leurs
tendres petales évitant quelquefois en se
fermant, les tems pluvieux, et se dérobant
soit à la chaleur brûlante du jour,.soit à la
fraîcheur des nuits ? Les organes sexuels se
penchent pour faciliter la fécondation, s’ouvrent
avec une vive émotion pour recevoir
des principes de viey; pour exhaler leur
poussière vivifiante^ Ou lancer au loin leurs
semences mûries,"etc. Les organes mâles
n’aspirent-ils pas après des femelles, n’é-
prouvent-i# pas quelquefois des mouvemens
qui témoignent leur Sollicitude amoureuse
#t qui marquent presque leur tendresse et
leurs désirs ?Ne les voit-on pas souvent dans
uné agitation inqpièteet passionnée, dans une
Contraction voluptuëdsé?Les feuilles du plus
grand nombre des papilionacées ne se replient
elles pas chaque nuit pour se livrer
*au repos et au sommeil, et dans leur jeunesse,
ne sont-elles pas ainsi que les animaux
r presque continuellement dans cet
G