Bo B I S C O U R S.
des moules, des ,térébratules , des tribus
nombreuses d’uni valves, des dépouilles do
vers écbinodernes ; voilà sans doute des
monumens irréfragables. Cette foule de
pétrifications , de phytolithes , d’ichthyo-
litlies, d’antliropolithes même , annoncent
à tous les siècles les désastres de la nature.
Qui n’interroge pas les, tems et les lieu x ,
qui ne se sent pas pénétré d’un sentiment
d’admiration et d’effroi, en pontemplant ces
respectables débris ? Oui, sans doute , c’est
alors que l’imagination franchit t l’espace
infini des siècles, et vient se reposer sur
l’Océan qui donna naissance à ces êtres, et
qui les submergea. Elle voit les coquillages
s’entasser en couches par l’action des côurans
et des tempêtes ; recouverts de limon, laissés
ensuite à sec, ils, se durcissent et se dessèchent
en bancs immenses. Mais combien
d’âges doivent s’écouler avant que l’Océan
abandonne son l i t , pour que de vastes régions
inondées éprouvent la sèchereSsejiiét
que le limon bourbeux devienne un terreau
vierge et fertile, ombragé de brillantes colonies
végétales, peuplé d’animaux terrestres,
et qu’il soit dominé par l’homme ! Ailleurs
la mer dévore lentement ses bords. Son
mouvement continuel morcèle peu à peu
t ï SCpt J R S. 5i
les continens,. ou quelquefois soudain les
flots insensibles engloutissent d’immenses
contrées avçp leurs .infortunés habitans.
Ainsi la surface du globe se renouvelle sans
cess,e ; la marche terrible de l’Océan
mine pour l’éternité .lep,V!races entières des
animaux et des végétaux terrestres exposés
à son ?eqy ahissemeut.
; A w^ure que les corps organiques sont
Plus Peflts et,moins compliqués, leur génération
est plus féconde, leur existence en doit
l l t l pl ps p u r te ; le ur aéPrpisseihen fest'encore
plus rapide,,leur nutrition plus abondante;
|èprs pspèpçs Sjpnt plugi voisines ; entr’elles ,
leurs familles plus nombreuses et leurs varia'
tions p]us grandes,; ils semblent se presser de
vivre, etre plus près de: mourir à mesure
qu’ils sont plus rapprochés de produire la
Ym tandis quq les colossès.animés s’écartent
dayantagçffq ces lois , et vieillissent dans
une longue décrépitude. ;:
Chaque être pst inslituépour une fin utiles
et pour que rif n neffemèure sans emploi’
WW® f dans; le vaste domaine de la vie ,
la Nature sema par-tout des êtres parasites’
Ee satêiue^utier des porps organisés Vest-
f daîglohft?iet dans cet opulent
as§emb]sige,de vie , combien de plantes
D 2