240 HISTOIRE NATURELLE
a leur foiblesse; ils périroiènt, surcharges
de pléthore et d’indigestions, par des alimens
plus nourrissans, ainsi qu’il arrive très-souvent
aux européens qui habitent les Indes,
mais cette vie abat le courage et présente des
tetes sansvigueur,au joug et au glaive dès races
carnivores (1) du nord qui ont toujours subjugué
les timides indiens $ admirable effet do
la débilitation des forces gastriques !
Les observations générales sur la nature
meme des alimens (2 ) , nous montrent
presque toute l’Asie oryzophage (3), le nègre
et l’éthiopien vivant de millet', de durra,
- (1) Elles aiment beaucoup'k graisse ausSiV>&^/m^
Obs. med. 3 , p. 38. Denys,KmeT. sept. C M j î j g » 188.
Lafiteau, Moenrsyt. ttf$ . yx.Crcmz, Groërilànd, t. 1,
p. 144. Le-sang et la graisse furent défendus aux hébreux
, Levitic. c. 7/ 25, et Te lard aussi à toutes les na-
tions raahométanes. Cette loi est hygiénique plutôt que
religieuse.- ' .
(2) Y oyez Melchior Sebizius, de aliment, fàcul-
latih. Argentor. i65o , in-4. Zo/ry, Traité des alim.
t. i. JSruyeririus y de aliment. 2 ; eïb. ThouJenèl, de
corp. nutrit. Goclenius, de luxu in conviv." p; 5. —48.
(3) Jos. Jac. Plench | Bromatolog. Vienni Î783,
in-8. Zücbert, Mât. alim. part» 1. Spielmann , Instit.
ïnat. med. Argentor. 1784, in-8. Linnéj Amænit. ac. t. 4,
Cullen , Mat. méd. trad. fr. Paris, 1789, in-8, t. 1.
Jamais or\ n’emploie le riz en état de fermentation
panaire dans les Indes, on le cuit à la vapeur de PeauL
Jiolcus bicolor. L. (1), et de plusieurs autres
graminées; l’américain du nord se nourrissant
de maïs (2), le malais, cultivant l’arbre
à pain et le sagou (5), quelques peuplades
africaines lotophages :
L o top h a g on oi f a n th in on e id a r ed o is in .
Homek, Qdyss. ix. v. 84k
Les hordes maritimes, ordinairement très-
nombreuses, sont ichthyophages ; les fa—
milles 'chasseresses sont carnassières, et les
peuples pasteurs, galactopkages. La culture
du bled , cet art de Triptolême , dont se
nourrissent les européens , exigeant des soins
continuels , a été l’urte des causes les plus
actives de notre civilisation ; ainsi la charrue
est devenue un instrument de la perfection
humaine (4) ; ainsi l’on a pense que le ber— *3 4
(çiy meBuhr , Descr. Arab. t. r . Shaw, Yoyag.
Barbar. t. r. Adanson , Sénêg. Volney , Yôy. t. r.
Savary , id.
‘ (2) Acosta j Hist. nat. t. 4 , c. 16. Piso , Hist. Bras,
ï. 1 1 p. i5 *L ë r y , Voy. p. 109. Utttia, Voy. t. r ,
part. 1. ;
(3) Forrest, Yoyag. p. 570. €oob, t. 5 , voyag. 2* ;
et Forster, Observ. JJam pier , t. 2 , etc. Poivre ,
Voy. d’un philos. 59.
(4) P. Poivré y Voyages d’un philosophe > p. i 5 .
Voyez aussi mon Essai d’hist. nat. et physiol.et mon
Diac» sur populat. du nouv. continent. Magaz. encycL
an V I , tbermid. et la suite de cet ouvrage..
inhf