ttirqués qui pétrissent et façonnent la tête
des enfans, en figure elliptique (1) , afin
qu’elle porte mieux le turban , ssont peut-
être une des capses que le malièmétan n’avance
point dans la perfection. Heureux
grecs de l’antiquité, nation sage et policée !
sans doute vous laissiez croître .en : liberté
Ce précieux organe de votre 'intelligence >
cette source primitive de toutes vos immortelles
pensées. V osmon u me ns respectés par
le tems nous attestent encore que: vos fêtes
étoient plus étendues et mieux développées
que les nôtres]
Presque tous les peuples qui 11e Sont pas en*
tièrement policés, ont la coutume de laver à
l’eau froide leurs enfans naissans, ce qui les
endurcit au froid|oü plutôt ce qui leur donne
un tempérament de fer. Tels furent les anciens
celtes et germains, les * écossais, les ;irlan-r
dais (2^ les mol ar ques (il), le^ russes 1 * 5
(1) JSieuhoff, Hel. part.; 5 rapportje qu^ v.e’est a
cause 4 ’un pareil usage.quedes bonze« uhinois! oiat la
têtècönique.
(a) Mém. sociét. économiq. de Berne, an 17649 P* 3 .
Quelques habitans suivent eiibore cette coutume.
(5) Fortis, Yoyage en Dalmatie, t.' 1, p. 118.
RU GENRE HUMAIN. ^ 5
On a dit des anciens habitans de lTtalie :
Durum a stirpe genus | natos adflumina primum
Veferimus, soevoque gèlu duramus, et undis.
Cette habitude est commune à toutes les
nations de la zone torride, et.sur-tout parmi
les nègres. Elle s’est étendue jusques dans
les climats les plus glacés (r), comme en
Sibérie et dans les plus rigoureuses contrées
des deux Amériques. Elle seroit peut-être
fatale a notre‘ délicatesse, quoiqu’on ne
puisse èn çpntester l’utilité, j ^
Chez tous lés peuples pauvres et barbares,
on voit les nouvelles accouchées se lever et
se mettre à l’ouvrage aussitôt après 1 enfantement.
Mais on remarque parmi diverses
nations, l’usage singulier qui fait prendre
au mari la place de l’accouchee. Qu on ne
pense pas que, cette coutume soit bornée a
quelques cantons du Brésil (2) ; elle fut anciennement
pratiquée par les thraces, les
scythes, les cantabres , les celtibëriens , les
(1) En Islande, suivant Anderson ; mais Horrebows
et Kerguelen, Voyag. p. 5 3 , in-4, assurent le contraire.
' \ | l
(2) Maffoeus, Hist. ind.1. 2. Biet, France équinox.
1 c.,6. P. Barrère, Frezier, et une foule d’autres
auteurs.