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queux et;lymphatiqué est proportionnellement
fort étendu, et l’abdomengros:a cause
dé la grande nutrition qu’exige la rapidité
de l’accroissement. Tous les animanx sau-
vàges «ont ordinairement plus maigres que
les domestiqués:; il en est de même des
hommes. En général i, toutes les notions méridionales
desséchées par la c h a le u r o n t
beau coup moins grasses] que les; septentrionales
;;et cette loidqs'teappératureSipèsh dé
même sur lés i autres animaux;; fe^frdid dé
l’hÿvér et du nord les engraissé,iHét& et- Tar-
déur de la zone torride lèsJ amaigrit. Tout
homme gras ( i) a la même constitution qbè
les habitans voisins du poïè ; il en ky.lës
moeurs, le caractère, e t souvent * la vigueur.
Il est facilement accablé parta chaleur, de
même que l’hUirime maigre: tetéfoihlè* «supporte
avec peine sle froid ; éRr :te preinier
transpirant peu, conserve davantage, dé)cihà-
ïenr intérieure' le second en niariqiieypafr’ce
>. - (i) Tous les habitons du nord aillent, les. alimeiîs
très-gras ; ils ne. çen^eijt s’en p a s s e r e t jlp |ç^.d||P?r
rçnt jr^s-bien parce qu’ilssont ^oBwteai cfe cotçs. L a
force de l’estomac suit'ordinairement celle xrèJt i’titis-
çles \ aussi tons les hommes t r è s^ r t s ont be|o;n de
manger copieusement, de,même que les] septenirio»
naux.
DU GENRE HUMAIN, 2l 5
que toutes; scs humeurs s’évaporent sans
<çe8,&e. ;,ün l;amtschadale,: 'un sibérien , mal
couverts, paient de longues nuits au milieu
de' % RÇ,Çrpupis «dans la neige et
sans feu. Quel malabare, n’en mourroit pas
qent fois y plutôt par la foiblesse de son orgar-
nisation, que .par le;idé£aut d’habitude ? Il
suffit-de.l’haleine d’un eskimâu,pour donner
à ||n habitation . étrqihe, une chaleur étouffante.
,La peau de l’indien'est toujours] couverte
d’une froide moiteur^ «es muscles
la Plus lé§ère
aetién;iêehauffante. Le robuste septentrional
est toujours agité ,%c’éf>tssa seule'existence; le
travail l’échauffe;, et les, besoins continuels,
de sç>n climat rüe^ige^tiaa®« (Ctesse;:>Ge;®fest
donc pas la seule aépoutumaûce qui produit
des effets au#i tranchés parmi les hommes ;
l’organisation en est la principale racine. Le
même individu né au- midi n’est point conformé
pour le nord où il sera transporté ;
la froidure peut trancher le; fil de ses jours.
Mais s’il produit des dçscendans dans ce 4er"
nier! climat ^,|Is ■' / pr end tb fi t] bât urelleinent la
fortémonstitution nêcçssaire pour y résister :
ainsi la nature pourvoit à la conservation
des êtres.
Puisque l’homme est destiné par sajpropre