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plus d’individus mâles, ( 1 ). La polygamie
sociale est infiniment répandue parmi le
genre humain, sur-tout au midi: J j H elle
s’étend même jusques sous les glaces du
pole (5). Au contraire, l’usage d’une seule
femme n’est guères plus étendu que l’Europe
et ses possessions dans les Indes, où la reli- *1 2
naissoit plus de femmes que d’hommes. — Sur les lois
du mariage selon la nature ; voyez Henric. Salmuthus.
G am o lo g ia sen regulæ connubial. Francof. 161.7,
in-8. TJlloa, Voyage au Pérou , dit aussi qu’il y a plus
de femmes que d’hommes en ce pays. Ceux-ci meurent
par les excès continuels auxquels ils se livrent.
(1) Sw. acad. handl. t. 28. Brucé', Voyage aux
sources du Nil , t. 1 , p. 3 2 2 , dit que dans 5o degrés
sur g o , qui partagent le globe, il y a'trois femmes
pour un homme. L a polygamie produitplus de femmes,
ce qui la maintient forcément. .
(2) Tachard, B aron , Neuhojf, Roëmer, Bossmcm ,
L dbos, Stray s , P ig afetta , Toru , Osbeck, Barbot
Quiros , D am pier, Lebruyn , Happer , Becmann^,
Grose, Cauche , Pockoke, Bhevet, P y rard , Isè rt,
L u d o lf, Rochefort, Mandelslo, Merolla , Ovalle,
Bernier, Marmot, Cieza, Pietro della V alle, Ligon,
Lawson j Hughes, etc. et beaucoup d’autres voyageurs
que i’ai cité ailleurs.
... (3) Les tartares , Prévost, Collect, voyag. t. 7, p. igj
id. en Amériq. septentr. t, i 5 , p. 34. Les kamtscha-
dales, selon Krascheninnikow , S teller ,• les sibériens
gion
gion Ride à maintenir cette coutume plus
salutaire, au moral que conforme au voeu
physique de la nature. Il semble que la dépravation
des moeurs des grandes cités ; que cette
promiscuité continuelle des individus, et la
prostitution, qui y sont si communes à cause
de la perpétuelle réunion des sexes, ne soient
que le penchant de la natùre, mais égaré par
des passions effrénées. L ’institution politique
de la pol y garnie est touj ours mauvaise (1),
parce qu’on veut transporter à l’état social ce
qui ne peut avoir lieu que dans l’état de pure
natnrq^ où, l’on ne s’attache à personne exclusivement,,
eLoù la promiscuité des sexes
tétant générale, et sans autre règle que le
besoin momentané, comme chez les singes,
il ne peut y avoir ni prisons du sexe, qu’on
appelle sérail, harem, ni eunuques pour les
garder.
selon Chappe, d’Auteroche et P a lla s ; les améric. du
nord selon Lahontan , Denys5A, Hennepinf, D u-
mont , etc. G a rd a s, 1. 3yc. G um illa, Orénoc.
t. 3 , c .4 9 , p. 267.
'(1) Bùffoh, t. 4,- p. Louis Guyon ,
Leçons diverses, t. & 1 / et p. 1§§|| dit que
tous lés habi taris de la terre, excepté les chrétiens ,
sont polÿgaimes. '
T o m e I . Z