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appelions indiennes, n’est pas difficile à saisir , ces peuples ont le noir en
aversion, ils préfèrent le rouge et le verd et ensuite le jaune et le
brun; le dessin doit être grand, fort distinct et peu confus, il faut que
les contours soient fleurages en rond.
Les étoffes de coton servent pour faire des vestes et des robes
aux hommes et aux femmes. Quant au sarong, que nous avons déjà
décrit, il n’y a aucune étoffe européenne qui puisse convenir exactement
pour cette partie de l’habillement, si ce n’est quelques rouenneries.
Les'cotons madapolams de Manchester et ceux de Glasgow, se placent
à Java. Le Bandana, espèce de mouchoir fabriqué aussi à Glasgow,
a remplacé ceux fabriqués aux Indes, tant pour les Javanais et les
Malais que pour les Chinois.
Nous signalons ces articles de fabrique anglaise, puisqu’il nous est
tres-facile de les remplacer par des articles de nos manufactures de
Bruxelles, de Gand et d’autres villes de la Belgique.
Les velours de coton sont beaucoup demandés par les personnes
riches de Java et de tout l’archipel. Les couleurs favorites sont le
verd foncé, le mûrier et le bleu, avec des dessins fleurages.
Les lainages forment un article considérable et croissant d’exportation.
Le drap est plus analogue au climat de l’équateur qu’à celui des tropiques,
parce que dans ces dernières contrées, l’hiver est doux et l’été d’une
chaleur quelquefois insupportable. Aux environs de l’équateur,
au contraire, le climat est plus égal. Il est probable que les étoffes
de drap furent importées aux Indes par les Arabes, qui les reçurent
des Yénitiens ; les compagnons de Magellan firent un échange lucratif
de leurs draps et de leurs toiles, contre des clous de girofle.
Maintenant les draps du comté d’York se placent fort avantageusement
avec 100 pour 100 d’avance. Les couleurs favorites sont l’écarlate,
le verd, le brun et le bleu ; nos fabriques de Yerviers, peuvent aisément
évincer celles de l’Angleterre.
Divers petits articles d’habillement sont achetés principalement par
les colons, tel que les chapeaux, les souliers, les bottes etc.
IMPORTATIONS. * 6 9
Le fer est un article considérable d’importation. Le fer de Suède
se vendait 13 piastres le pikol avant l’année 1814 ; ce métal est
importé brut et ouvragé et en acier : on en importe environ 28,000
quintaux. L’acier de Suède est en petites barres d’un demi pouce
d’épaisseur et de 5 à 8 pouces de longueur.
Parmi les fers ouvragés, la coutellerie, les serrures et pentures, les
objets de charroi, les ancres et autres articles semblables, se placent
aisément. L’on importe de la Chine des poêles en fer, pour les sucreries.
Nos usines de Luxembourg peuvent encore entrer en concurrence
avec l’Angleterre.
On importe un grand nombre d’ustensiles de cuivre d’Europe et
beaucoup de cuivre non fabriqué du Japon; on se sert de feuilles
de cuivre pour le doublage des navires européens et pour fabriquer
des gongs ou tambours et d’autres instrumens de musique.
Les articles platinés et entr’autres les chandeliers sont demandés.
Les armes de luxe et de munition, sont recherchées par les Indiens,
ainsi que les petits canons de bronze, la poudre à canon et les
mousquets. Les marchands arabes et chinois ont besoin d’artillerie -
pour proléger leurs navires contre l’attaque des pirates. Nos fabriques
de Liège, trouveraient encore un débouché à Java.
Les objets de verrerie et les cristaux, se placent avantageusement.
La fayence européenne se place aussi, quoiqu’elle soit en concurrence
avec la porcelaine commune de Chine. Nos verreries de Vonesge et
nos fabriques de Tournay, offrent encore des articles à meilleur prix
que ceux de l’Angleterre.
Parmi les drogues, le cinchona et le calomel, se vendent bien.
Le papier européen remplacerait facilement celui qu’011 tire de Chine,
dont on fait un grand usage dans l’archipel indien. Nos papeteries de
Bruxelles, de Gand et de tant d’autres places du royaume, trouveraient
encore un débouché à Java.
La soie brute et fabriquée, sont fournies par la Chine et par le