
* 7 ° CHAPITRE X X X V I , 1 antiquité , selon la tradition des Javanais. Sur une montagne ayant
1 aspect du corps d’une espèce de barque appelée praue, ou prame,
est bati le temple dessiné à la planche 5. Ses environs sont couverts
de débris de Dourgas, et d’autres sujets mythologiques, la faulx du
tems a seule maltraité ces monumens, car les formes de la pierre et
non de la construction sont attaquées. ( v. fig. 8. )
Le plateau tout entier de la montagne de Dieng est couvert d’une
grande quantité de ruines, l’on voit d’un seul coup d’oeil, environ 4oo
temples, présentant des alignemens. Le capitaine anglais Baker les a
examinés avec soin.
Toute la contrée situee entre Gounoung Dieng et Brambanan est
couverte de ruines d’édifices du culte des Indous. Plusieurs villages entre
Bledran et Jetis sur la route de Baniumas à travers le Kadou en offrent,
également. On rencontre à chaque instant des restes de corniche, de
bas-reliefs, de murailles et de statues.
CHAPITRE XXXVI.
Antiquités de Kediri etc.
Nous avons extrait les détails precedens de Mr Mackenzie, insérés
en grande partie dans les actes de la société de Batavia, nous allons
extraire ceux qui suivent, d’une relation de Mr Horsfield.
Les districts de Jagaraga, Chéribon, Rawa, Kalangbret, Trengali,
Pranaraga et Magetan sont couverts de ruines dispersées et solitaires;
les restes d édifices et de villes sont distingués généralement par le
nom de Kotah Bedah. Les environs de Madion, Kertasana, Kediri et
Sreng’at renferment les restes connus les plus intéressans de l’antiquité
de cette contrée.
Sous plusieurs rapports les environs de l’ancienne capitale des princes
de la maison de Majapahit sont fort remarquables. Commençons par
a n t iq u i t é s d e k e d ir i . i 7 9
l’ouest : on voyait à Madion quatre monumens en pierres, couvertes
d’inscriptions très-lisibles, elles ont été transportées à Mauspati, capitale
de Madion; il y a encore des restes de réchas et d’autres antiques.
A n j o g , qui confine vers l’est à Kertasana, renferme des inscriptions,
des réchas etc. On découvrit dans des fouilles à Toumoung-goung,
les restes d’un bain, six conduits y menaient l’eau. Les fontaines sont
couvertes d’inscriptions, les sculptures sont passablement exécutées.
Aux environs de Kediri, on trouve des débris d’antiquités de
toute espèce, il est probable qu’à l’époque de l’introduction du mahométisme
plusieurs Chandis ont été détruits pour bâtir une mosquée.
Les principales antiquités de Kediri sont Papar, Kïbo Gadung, Ga-
dungan et Pagot. La cave de Sela-Mangleng est située à environ deux
milles à l’ouest de la capitale, au pied du Klotok, appendice de la
montagne de JYilis. Elle consiste eii quatre petits appartemens contigus
taillés dans le roc vif; ils sont semblables, quarrésunpeuoblongs, le plus
grand n’a pas vingt pieds de longueur, les murs des deux principaux
appartemens sont couverts de sculptures, la construction paraît un
lieu destiné à la dévotion ou à la pénitence. Plusieurs réchas bien
sculptés sont placés sur le chemin de cette cave ; il y a dans le vestibule
un lingam, des réservoirs d’eau et des figures. Une inscription est
placée à la porte extérieure du côté du nord.
A l’est de Kediri les antiquités de S e n t o u l et de P r o u d o u n g sont
remarquables : Sentoul confine à une forêt, les végétaux y couvrent
peut-être de précieux monumens archéologiques. Le principal édifice
découvert paraît être un tombeau, car le mot chounkoup désigne un
endroit où reposent les morts, il a 36 pieds carrés et renferme une
cellule souterraine dans laquelle on descend par un escalier étroit,
cette cellule est tellement basse qu’on ne peut y être debout.
En continuant la route à l’est de Sentoul dans la province de Kediri,
et à son extrémité, on trouve d’autres ruines qui s’étendent dans la
direction des restes célébrés de Malang. Le chandi ( temple ) de