
ressemblent à celles du poirier, mais elles sont plus oblongues et plus
grandes, elles sont grisâtres en-dessous, caractère distrinctif des noisetiers.
Si l’arbre est élagué, il souffre et ne porte point de fruit. Sa fleur
à 1 aspect du lys des valle'es, il y a au milieu un petit pistil rouge, le
fruit mûrit en neuf mois, l’arbre produit continuellement des fleurs et
des fruits; le fruit est marque’ par une rainure qui l’entoure, son apparence
différé en cela de la pêche, dont la rainure n’est que d’un côte' ;
u est cramoisi.
Il y a huit espèces de noix muscade, qui paraissent être autant de
variétés que la culture a modifiées.
Les fleurs mâles croissant séparément, quelques planteurs ignorans
les ont quelquefois coupées.
Le muscadier s’étend dans de plus grandes limites que le giroflier,
on en a trouve dans la Nouvelle-Hollande, à la Gochinchine et au midi
de la prèsqu’île de l’Inde, celui des Moluques et de la Nouvelle-Guine'e
est le meilleur.
Le macis du muscadier est trop connu pour que nous en parlions;
tandis que les Européens attachent un si haut prix à ces deux fruits,
les naturels du pays au contraire en négligent la culture et n’en font
aucun cas.
Il y a deux espèces de noix muscade dans le commerce, la meilleure
qualité que l’on cueille est envoyée en Europe, la qualité inférieure
que l’on ramasse au pied des arbres, est vendue dans l’Inde.
Les arbres sont plantés à la distance de 24 pieds, un acre anglais
produit environ 3o4 livres.
Le Massoy (Cortex Oninus Rumph.) est un autre arbre à épicerie.
Son fruit ressemble au Langse/i, son écorce est de deux espèces : celle
de la partie inférieure du tronc est la plus grosse. Son nom spécifique
vient de sa dénomination vulgaire onin. Cette écorce est un cosmétique
employé à Java et même à la Chine et au Japon.
Le Culitlawan ( Laurus Culitlawan L. ) ressemble au Cassia Lignea
-SUITES DES PLANTES. 1 0 9
l’arbre est grand et fort. Le fruit se voit rarement, il paraît sans fleur
et ressemble à un petit gland grisâtre et uni : l’écorce est de couleur
cendrée, moins foncée que celle du Massoy, c’est la seule partie usuelle;
elle sert de cosmétique, on l’emploie aussi dans la cuisine, à Java et à Bali.
Par la distillation on en obtient une huile essentielle et une eau âcre.
Il y a des plantes qui croissent en arbustes dans les climats tempères
et qui sont des arbres dans la zone équinoxiale. Le Cayuputi (Melaleuca
Leucadendron) en est une preuve. Il y a trois espèces de ce myrthe
gigantesque : deux servent à l’économie domestique. La plus grande
espèce fournit aux Moluques une écorce qui sert à calfater; les feuilles
distillées de la plus petite espèce donnent une huile essentielle que la
médecine emploie intérieurement comme un sudorifique fort puissant ;
la plus grande espèce croît sur les montagnes, y forme des forêts et
détruit les autres arbres. Elle se trouve à Bornéo, à Bourou et à Ceram.
Cet arbre est aisément reconnaissable à la blancheur de son écorce,
d’où vient son nom Cayu puti (Bois blanc.)
L’arbre à canelle n’est pas originaire de l'archipel indien, le savant
Mr Reinwardt en a naturalisé plusieurs espèces dans le jardin de Bui-
tenzorg, nous les avons vues en pleine croissance.
La Casse est originaire des Philippines, de Sumatra, de Bornéo et de
Célèbes.
Le Cardamoni ( Amomum Cardamomum ) se trouve sauvage et cultivé
à Java. En 1670 il fut transporté aux Moluques, il y prospère beaucoup.
Le Gingembre ( Amomum Zinziber) est d’un grand usage dans ces îles :
on le préfère aux fines épiceries dans plusieurs contrées. On en cultive
deux variétés, le grand et le petit, il y a des sous-variétés distinguées
par les couleurs brune et blanche.
La vanille aromatique a été apportée en 1820 , Mr Le Dr Sommé
d’Anvers nous en donna plusieurs pieds dont un seul a été conservé
avec beaucoup de difficulté et planté dans les jardins de Buitenzorg.
Nous signalons de nouveau au commerce, cet important article de
consommation 17