
Apres l’etara l’or est, jusqu’à ce jour, le principal produit minéral
de 1 archipel indien. 11 abonde dans la barrière naturelle de l ’Ouest et
du Nord, il est en petite quantité dans la ligne volcanique de Java à
iîmor-Laout; Bornéo en renferme des mines abondantes, Sumatra en
produit aussi, on présume qu’il existe à la Nouvelle-Guinée.
L’or se trouvé dans des veines et des couches minérales, ainsi que dans
des dépôts d’alluvion. Il existe i° dans le gneiss, le granit, le schiste mi-
casse et l’argile micasse'e a» dans l’argile ferrugineuse et le sable! La
mine que Mr le professeur Jameson appelle Jaune d’or, (Gold yellow )
renferme dans l ’île de Bornéo à Banjar-Laout 90-45 parties d’or, 4-34
d argent et 5-a 1 de cuivre. Celle de Larak dans la même île, 86-11 parties
d°r, 5-90 d’argent et7-99de cuivre. Celle de Pontianack renferme 82-99
d’or, 16-14 d’argent 0-87 de cuiv. Anbak 88-19 d’or, 8-51 d’argent, 3-3o de
cuivre. Songa 90-97 d’or, 3-65 d’argent, 5-38 de cuivre. Sambas 83-68
d or, i6-3s d argent et cuivre. Dans l’île de Sumatra, Jambi gi-84d’or 8-16
de cuivre et argent. Palembang 93-75 d’or et 6-a5 argent et cuivre.
La fameuse mine deMontradak 84-09 d’or et i 5 - 9 i d’argent et cuivre
Le fer se trouve en petite quantité à Malacca, sur la côte méridionale
de Bornéo, à Banca et à Bill ¡top; cette dernière île n’est guères qu’une
masse de rochers, elle fournit une grande quantité de ce métal. On
en fabrique des clous dans l’île même ; ainsi qu’à Pontianack dans l’île
de Bornéo.
Il y a des mines de cuivre à Sumatra et à Timor. On en a découvert et
exploite depuis peu de tems seulement, sur le territoire de Sambas à
Bornéo, on l’exploite depuis long-tems à Limoun dans l’île de Sumatra.
Bornéo est la seule île de l’archipel indien où l’on trouve le diamant
cette pierre précieuse provient du territoire des princes de. Banjar-
massmg et de Pontianack. Laprincipalemine est à Landak, l’exploitation
en est fort simple, on creuse perpendiculairement jusqu’à la couche
ou se trouve le diamant, on travaille ensuite latéralement. L’on soutient
es travaux par des pièces de bois, la première couche que l’on creuse
PRODUITS DU RÈGNE MINÉRAL. l65
jusqu’à deux toises de profondeur une argile jaunâtre, la seconde
est de sable mêlé de petits cailloux, la troisième est de pierre siliceuse,
la quatrième est d’une pierre dure qui paraît être du quartz.
Les mines de diamant sont exploitées par les Dayaks, peuples
aborigènes de Bornéo.
Les Bougis font le commerce des diamans : les habitans de cet
archipel y attachent beaucoup de prix et les Chinois fort peu. Tous
les termes de cette partie de l’art du joaillier sont indigènes, ce qui
fait présumer que cet art fut inventé dans l’archipel indien. La coupe
du brillant n’est pas estimée, celle du diamant rose l’est encore moins,
on préfère le diamant en table. L’un des plus grands diamans du
monde est maintenant à Bornéo, dans la possession du petit prince
de Mattan, on l’a trouvé au commencement du siècle dernier dans
les mines de Lantak ; il est encore brut et pèse 36j carats. Selon la
comparaison avec d’autres diamans , il pèserait 18.3 */a carats, s’il était
taillé, ce qui serait 11 */, carats de moins que celui de l’empereur de
Russie, et 46 3/4 de plus que le diamant de Pitt ou le Régent. Il vaudrait
269^78 livres sterlings ou au-delà de six millions et demi de francs.
Sans doute l’art d’exploiter les mines de diamant, étant confié à
l’industrie des Dayaks, peuple barbare très-ignorant, serait susceptible
d’un degré immense d’amélioration, si le gouvernement des Pays-Bas en
faisait diriger les travaux par dés ingénieurs d’Europe : la même observation
est applicable à l’art d’exploiter l’or. Nous allons en-décrire les.
opérations, pour prouver ce que nous avançons.
Les Malais et les Chinois ont l’usage d’extraire l’or, à Bornéo, sur la
côte orientale de l’île, entre les rivières de Pontianack et de Sambas, dans
la contrée appelée Montradak, nommée ainsi à cause d’une ville gituée
à deux journées de navigation de la côte. C’est le point principal d’exploitation
de l’or de l’archipel indien. La population chinoise de ce
territoire s’élève à 36,000-individus, parmi lesquels il n’y a que 4000
femmes. Six mille d’entr’eux travaillent directement aux mines, cette
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