
a4o CHAPITRE xxxxv,
30 Jérémie van Riemsdijk, . . . . . . . — 1775— 1777.
31 Reinier de Klerk, . . . . . . . . . 1777-^1780.
3a Guillaume Arnould Alting, . . . . . . . — 1780— 1796.
33 Pierre Gerard van Overstraten, . . . . . — 1796— 1801.
34 Jean Siberg, . . . . . . . . . . . — 1801-^1804.
35 Albert Henri Wiese, . . . ....................— 1804 — 1808.
36 Herman Guillaume Daendels, — 1808-^1811.
37 Janssens,........................................................... 1811 — 3 mois.
OCCUPATION MILITAIRE ANGLAISE.
38 Stamfort Raffles, . . ......... .................... .... 1811 à 1816.
GOUVERNEUR-GÉNÉRAL ACTUEL. •
39 Le Baron van der Capellen.
CHAPITRE XXXXV.
Du Gouvernement indigène.
Nous avons fait connaître l’histoire de nos possessions dans l’archipel
indien et les relations commerciales de ces peuples; nous allons donner
quelques de'tails sur leurs institutions politiques.
Nous avons vu que l’île de Java a été presque toujours divisée en
grands et petits e'tats, et qu’elle est maintenant occupe'e par des Européens
qui possèdent une partie du territoire et par deux princes
indigènes.
Le souverain indigène est appelé' Sousouhounan ou sultan, il était
appelé Kiai Gedé, Prabou, Browijaya, avant l’introduction du mahométisme.
La ligne de succession au trône est du père au fils, mais le
droit de primogéniture est rarement observé. Les femmes ont eu
quelquefois des pouvoirs, mais elles n’ont plus régné depuis l’époque
de la conversion a 1 islamisme. Les chefs de districts et de villages
DU GOUVERNEMENT. 2 4 l
peuvent être des femmes, dans le cas où la veuve est continuée dans
l’emploi de son mari.
Le gouvernement est despotique, mais la coutume dicte quelquefois
des lois au prince. Ses sujets n’ont ni le droit de liberté, ni celui de
propriété ; il peut élever à son gré le dernier des Javanais au comble
des honneurs. Les officiers sont payés par des prestations en nature
comme nous l’avons expliqué antérieurement. Enfin il est évident que
l’on retrouve à Java le despotisme oriental, basé sur l’usage ancien et
sur les préceptes de l’alcoran.
Le prince confie ses pouvoirs à des ministres appelés visirs. Leur
plus haut emploi est celui de Raden Adipati, il administre l’état aussi
long-tems que son maître est satisfait de ses flatteries; son pouvoir
est si considérable qu’il l’étend quelquefois sur la famille impériale,
c’est par lui que la voix des sujets parvient au prince, c’est lui qui
est l’interprète de sa volonté suprême. Cependant depuis que le gouvernement
européen a acquis le droit de nommer le prince, le crédit
du Raden Adipati est fort diminué.
Les enfans mâles et femelles du monarque, ont le titre de Pangeran.
L’héritier présomptif est appelé Pangeran Adipati.
Le premier visir ou Raden Adipati, est le chef de la noblesse ou des
Bopatis, divisés en deux classes, dont les assistans sont appelés Patihs
ou Mantris, mots qui signifient officiers publics. Bopati est la dénomination
des gouverneurs de provinces, ce mot étant le pluriel
d’Adipati. Cette expression est plutôt un titre qu’un emploi distingué,
car les gouverneurs sont quelquefois Tumung-Gungs, An’gebais, et
d’un rang inférieur. Adipati paraît être la plus haute qualification après
le .titre suprême du monarque. On y ajoute ordinairement l’épithete
Kiai (vénérable,) Mas ( d’or, ) ainsi on dit Kiai Adipati , Mas Tu-
mung-Gung.
Les officiers chargés de l’administration des provinces sont appelés
régents par les Hollandais. Les fils des régents et des nobles en général