
les militaires. Il n’y a qu’une seule cure de ce rit à Batavia, sa jurisdiction
s'étend, si je m’en souviens, sur l’île entière de Java, elle dépend
directement de la propagande de Borne; ne serait-il pas à désirer que
la capitale de 1 archipel indien, l’une des plus grandes villes de l’orient,
fût la résidence d’un évêque catholique. Si la moindre colonie espagnole’
î enferme un siège épiscopal, si les États-Unis d’Amérique en renferment
plusieurs, pourquoi n en aurions-nous pas un seul parmi nos possessions
des îles de la Sonde et des Moluques.
Un évêque du rit cathplique à Batavia, sous les yeux et sous
1 autorité administrative du gouverneur-général des Indes-Orientales,
étendrait sa jurisdiction sur toutes les possessions de l’Océanie, sans’
laisser a la propagande de Rome aucun moyen d’envoyer directement
et a notre insu des missions à ces contrées éloignées. Cet évêque
centraliserait toutes les opérations de son ressort et en rendrait compte
directement au ministère des cultes en Europe.
ANALYSE DU MATA YOUDHA
LA GUERRE SACRÉE.
Poème épique composé en Kawi, langage classique de Java , vers l an 784
de l'ère vulgaire, (pu selon d’autres vers 1167) par Pouseda.
REMARQUES PRÉLIMINAIRES.
L’épouse de Santanou roi d’Astina, mourut en mettant au monde
Dewa Brata (Bisma.) Santanou, demanda à Poulasara, jeune prince
de Wirata, beau-frère de Magsah Pati, prince’ de ce pays, la
permission que sa femme Ambarsari, qui allaitait alors un enfant
appelé Abiasa, lut la nourrice du jeune Dewa Brata, afin de lui
sauver la vie.
Poulasara offensé de cette proposition, résolut de faire la guerre
à Santanou, mais ensuite Dewa Sang Yang Naràda lui conseilla dy
accéder, à condition que Santanou lui laissât en héritage son autorité
royale : Santanou y consentit. Poulasara, lorsque son fils fut
grand, légua le royaume d’Astina à ce dernier, et se fit ermite
dans les montagnes où il passa le reste de ses jours. Il avait épousé
Ambalikafille ainée de Balietma, ermite du mont Chamaragandi;
il avait été forcé de se marier contre son inclination, il eut trois fils :
1“ Drestarata, qui était aveugle,
a», Pandou, dont la tête penchait d’un côté.
3» Aria Widoura, qui était boiteux.
Pandou, le moins difforme des trois frères, fut élevé au trône
par Abiasa, qui se fit aussi ermite et qui passa le reste de ses jours
dans les montagnes. ^1