
i 6 6 CHAPITRE X X X I I ,
population presqu’inde'pendante, paie au raya de Sambas le faible tribut
de 3,992 piastres. Il y a i 3 grandes minières et 7 petites. Les plus
grandes occupent 100 à 200 hommes, les plus petites de 10 à 5o. Leur
paiement se fait en partie par mois et en partie en fourniture de vivres.
Les minières sont des excavations longitudinales : on suit à peu près l’es
mêmès procédés que ceux que nous avons indiqués, pour l'extraction
de l'étain à Banca.
L’or de l’archipel indien, soit qu’il provienne de veines métalliques, soit
de dépôts d’alluvions, est toujours sous la forme de sable et de poudre;
celui qui provient des dépôts d’alluvions est doux au toucher. Les
naturels du pays ne connaissent aucun procédé chimique pour constater
la qualité de l’or, ils attribuent la pureté du métal à son degré de
maturité.
Le tableau suivant démontre le produit annuel de l’or de l’archipel
indien, comparativement aux autres contrées de l’univers.
Quantité. Valeur.
Exportation des côtes de Sumatra 25,080 onces.) ¡8 ^ .
d’Achéen, île de Sumatra. io~45o. ) 71»12 piastres.
Prod. approximatif de Montradak,
à Bornéo..................................... 88,362 1,669,058
Prod. des autres ports de l’archipel
indien, estimé ÿ5 de la totalité. 30,973 585,o45
Total annuel de l’archipel indien. 154,865 2,925,228 p.
Prod. du Brésil. 236,25o onces.
De l'Amer, esp. 320,095
Total de l’Amérique 556,345 10,508,739
Prod. du nord de l’Asie 17,325 327,25o
de toute l’Europe 4*>738 788,385
de l’Afrique 470,588 8,888,888
Prod. annuel du monde entier. 1,240,861 23,438,490
CHAPITRE X X X I I I , 1 6 7
Ainsi l’archipel indien produit environ un huitième de l’or du monde
entier. Nous le répétons, il est facile de juger que l’exploitation de l’or est
loin de l’état où elle pourrait arriver, si elle était dirigée par des Européens;
les produits actuels étant égaux à la moitié de ceux de l’Amérique
espagnole, on pourrait aisément les surpasser.
Le Bengale et la Chine sont les principaux marchés de l’or de ces îles.
Le soufre est abondant dans cet archipel, à cause des nombreux
volcans, le plus facile à exploiter paraît être celui de Banyuwangi dans
la partie orientale de Java.
Le sel minéral provient de plusieurs sources, dont nous avons
parlé antérieurement. Il coûte deux piastres le coyang ou 4<>8o livres
brutes. Le sel de Java s’exporte à Bornéo, à Sumatra et dans d’autres
îles. Java et Madura en consomment annuellement 640,000 quintaux,
qui en raison d’une population d’environ 5 millions d'individus, donne
12 4/5 livres par personne. Cette denrée se vend avec un bénéfice de
14oo pour cent et quelquefois même de 6000 pour cent dans l’intérieur
des terres.
CHAPITRE XXXIII.
Importations.
La description des importations est fort peu de chose en comparaison
des exportations.
Le coton fabriqué était importé des côtes de Malabar et de Coromandel,
avant l’arrivée des Européens. La date de l’importation des cotons
d’Europe ne remonte qu a 1811, lors de l’occupation militaire de Java par
les Anglais. La consommation n’excédait point 5ooo pièces avant ce
tems; elle fut alors de i 5,ooo pièces, qui se vendaient avec 200 pour
cent d’avance.
Les principaux articles de cotons sont : des impressions, des blancs,,
des mouchoirs et des velours. Le gout des dessins de ce que nous