
l 8 o CHAPITRE X X X V IÎ,
Proudoung est à huit milles sud-ouest de Sentoul, il est bâti en
briques ; c’est le plus grand édifice de ce genre de construction que
Mr Horsfield ait vu, il y a 4 appartemens situés vers les quatre
points cardinaux ; beaucoup de figures en ornent les murs.
Aux environs de la capitale de Sreng’a t , il y a plusieurs réchas.
Le chandi de G odog est un bâtiment de brique parfaitement construit
; ses ornemens sont de pierre. Godog est situé près Blitar, qui
était jadis une capitaleet maintenant c’est un village. Vers le
nord-ouest sont les ruines de Panataran; les chandis y sont gardés
comme nous l’avons vu ailleurs par des réchas ou portiers accroupis,
on voit entr’autres une figure de Bramah ( réchas à quatre faces. )
d’une fort belle exécution, qui est seul dans un temple. Partout dans
les environs, on est étonné du haut degré de perfection que l’architecture
et la sculpture ont atteint.
CHAPITRE XXXVII.
Ruines de Singa Sari et autres du district de Malang.
Les ruines de Singa Sari confinent à une forêt de tecks. Le
premier objet qu’on rencontre en se dirigeant de Passarouang à Lawang
est un chandi carré, de la hauteur d’environ 3o pieds, il y a à l’entrée
une énorme tête de gorgone, dont l’image se répète sur les trois autres
faces ; toutes ces ruines ressemblent à celles de Brambanan. On y
retrouve le taureau Nandi, bien sculpté, le Machadewa, avec son
trident, le char de Souria ou du soleil, et un magnifique Ganesa
dans le genre de la sculpture représentée planche.... et d’autres figures.
L’éléphant Ganesa est l’allégorie de la sagesse divine.
Malang est situé à 13 paalen ( ou milles ) de Lawang ; il y a aux
environs les ruines de S o u p it -o u r a n g appelées vulgairement K o t a h -b e d a h
( ou le fort démoli, ) qui fut le dernier établissement des réfugiés
de Majapahit.
RUINAS DE SINGA SARI. SO I
Le mur de ce fort est en briques, il a environ deux milles de circonférence,
il est tracé irrégulièrement, mais sa position est tres-bien
choisie , entre deux rivières qui l’environnent aux trois quarts de son
circuit et se réunissent, il a depuis 5o jusqu’a I oo pieds de profondeur,
souvent perpendiculaire dans le lit des eaüx ; la partie qui n est point
défendue par l’eau, a environ 76 pieds de largeur et non moins
de 5o pieds de profondeur; un fossé est placé au devant et communique
aux deux rivières. Maintenant il y a dans l intérieur de ce
fort plusieurs habitations et des plantations de tabac.
Kedal renferme les ruines d’un temple magnifique bâti en pierres,
sa hauteur actuelle est d’environ 35 pieds. A chacune des quatre corniches
il y . a un lion-énorme. La beauté de cet edifiçe 1 emporte beaucoup
sur ceux de Boro Bodo et de Brambanan. Les lions des angles,
la gorgone de la porte, trois immenses serpens entrelacés sur la tête de
la principale figure, qui tient dans une main la tête de l’un d’entr’eux,
sont d’un grand effet, et s;e dessinent avec un ensemble admirable.
Un vase rempli d’eau et la tête d’un serpent qui y est attachée, se
troiivent sur la tête d’une autre figure. Tels sont les attributs de la
mythologie des Indous qui sont représentés sur les murs de ce temple.
A Jagou il y a plusieurs ruines et entr’autres un temple qui avait
deux ou trois terrasses, une inscription en langue sanscrite, parfaitement
conservée, se trouve derrière les figures qui sont dégradées,
un des bas-reliefs représente une bataille entre une armée de peuples
policés et une armée de Rasaksas, , • ^
Les temples de Soukou ne furent connus que dans le mois de mai
181b, à 36 milles à l’est de Sourakarta, (pl. 27,) sur le sommet d’une
des collines qui dépendent de la montagne de Lawou. Le principal
bâtiment est de construction pyramidale ; on remarque les ruines de
deux obélisques et d’autres piles. La longueur des terrasses est d environ
i 5j pieds, l’épaisseur de la première est de 8 pieds, celle dé la seconde
est de 3o pieds, et celle de la terrasse supérieure est de i 3o pieds.