
parce que les Anglais payaient souvent le pikol jusqu’à 18 7°/I00 de piastres.
Munn assure qu’on l’a même paye' 22 22/io<>; on revendait en Angleterre
cette denre'e au prix de 85o pour cent d’avance.
La troisième époque du commerce des clous de girofle est celle du
monopole de la compagnie hollandaise. Vers l’année 1781, avant
la révolution française, le prix en Hollande était de 177 87/10<> piastres
le pikol ou 2122 fois la valeur primitive ; cette denrée étant portée
directement en Angleterre, son prix n’était que 108 ^100 ou 1258
pour cent.
Argensola nous informe qu’au tems des Portugais les cijiq îles
Moluques produisaient 4ooo bahars ou 2,376,000 livres brutes, et
même jusqu’à 3,564,000 liv. dans les premiers tems de l’administration
hollandaise, le produit diminua jusqu’à 2,316,600 liv. En 1621 l’Europe
en consommait cependant 4^0,000 livres, depuis 1786 jusqu’en 1791
elle en consommait 553,000 livres et de 1814 à 1818 seulement
365,000 livres par an.
La noix muscade provient du petit groupe d’îles dont Banda est
la principale. Le produit du muscadier étant supposé 15 , le macis
donne 2, l’enveloppe 5, et la pulpe 8, ou bien le macis produit 13
pour cent, l’enveloppe 33*/$ et la noix
Le prix d’un pikol de noix muscade brute est de 4 piastres dans la
partie orientale de l’archipel indien, et de 5 piastres à Bali et dans les
contrées de l’ouest.
Le prix de la noix muscade était en Angleterre de i 33 ÿa piastres
le pikol ou 4 */a schellings la livre, avant la découverte du Cap-de-
Bonne-Espérance, celui du macis était de 266 2/3 piastres ou 9 schellings
la livre. Dans l’année 1615, la consommation des noix muscades dans
toute la chrétienté était selon les calculs de Munn, de 4<>o,ooo livres
noix; et i 5o,ooo macis.
Pendant l’occupation anglaise de 1811 à 1814, la consommation dans
l’Europe entière était de 214,720 livres de noix, dont 56,960 pour
DESCRIPTION DU RÈGNE VÉGÉTAL. 1 5 7
1 Angleterre et en macis 3,620 livres en Angleterre et 25o,o4o livres
dans l’Europe entière.
Les tabacs de Mindanao, de Lüçon et surtout de Java sont les
meilleurs; on en exporte pour Bornéo, Ce'lèbes, les Moluques et
Malacca, une quantité de 5 millions de livres. Il y a trois qualités
de tabacs de Java.
Le camphre de Sumatra et celui de Bornéo sont divisés en trois
especes selon leurs qualités; leurs prix sont dans les proportions de
25, 14et 4.Une livre de camphre brut coûte à la Chine 18 75/IOO piastres,
environ 160 francs, tandis qu’une livre de camphre du Japon ne coûte
que la 78e partie de cette somme. La meilleure espèce provient de Barus
à Sumatra.
Le benjoin ou encens appelé vulgairement benjamin, est d’une vente
plus considérable que le camphre ; on le divise aussi en trois espèces,
dont les prix comparatifs sont io5, ^5 et 18. Sa valeur augmente en
raison de sa blancheur et de sa demi-transparence ; selon Niebuhr,
les Arabes préfèrent le benjoin de Java, de la plus mauvaise qualité,
à leur meilleur oliban ou encens.
Le bois d’àloës est une substance onctueuse et à demi putréfiée, il
équivaut à l’encens dans toute l’Asie orientale, et forme un article
considérable d’exportation de l’archipel indien,
Le sang-de-dragon est le produit d’une espèce de roseau qui croît
sur la côte septentrionale et au nord-est de Sumatra et à Bornéo. Il
coûte à Londres 200 pour cent de plus que sa valeur primitive.
Le damar est une espèce de résine bien connue au Bengale et à la
Chine; on l’obtient en grande quantité à Bornéo, il coûte à Calcutta 8
schellings un penny le quintal, ce qui est moins cher que le goudron de
Stockholm au marché de Londres.
Le copal, selon Dalrympe, se trouve dans l’île de Palawan.
Le bois de sandale se vend à la Chine.
Le bois de sapan est exporté en grande quantité pour l’Europe et
2a