
de grosseur, sa- couleur est d’un perd jaunâtre; la troisième qui est la
plus remarquable, a une tige brune ou pourpre, d’environ deux pouces
de diamètre. Les Hollandais apportèrent très-tard des Antilles, la
quatrième variété, qui est employée pour fabriquer le sucre, parce que
la troisième variété le coloriait trop en pourpre foncé. Les variétés
usuelles de la canne à sucre sont cultivées pendant l’année entière : celle
qui sert a la fabrication de cette denrée est plantée aux mois de juillet
et août et coupée en mai et juin, cette branche d’industrie est exploitée
par les Chinois. On en fait deux ou trois récoltes : la canne à sucre
est cultivée dans les terres sèches, labourables et peu élevées, jamais
dans le meilleur sol. Les Chinois les fument avec l’Arachis; on ne
fabrique point de moscouade , mais seulement du sucre terré.
Un acre anglais, cultivé sans engrais, produit ia85 livres de sucre
terré, la meilleure canne donne 3i y4 pour cent, la canne de qualité
moyenne a5 pour cent, celle de la plus médiocre qualité 20 pour cent.
Un moulin à sucre, avec 120 paires de buffles de labour et les accessoires,
coûte 12,000 piastres d’Espagne, (environ 62,000 francs,) il est
alimenté par le produit de 198'/3 acres anglais et donne 2277 quintaux
de sucre terré. Voici les frais : piastres.
Intérêt du capital à 10 p. % ............................... 1200
Impositions à 2 v5/I00 par acre.................. ...........................545
Frais de fabrication et de culture................. ¡355
Bénéfice à 10 pour cent sur le capital...etc.............. i 5io
4610
Déduction de la mélasse vendue dans le pays........................400
4210
L arack de Batavia, si renommé dans le commerce, renferme
Mélasse..................... .................................. 62 parties
Toddy ou vin de palmier............................ 3
Kiz - : .................................. 35
SUITES DES PLANTES. * I o 3
Voici comme on le fabrique : d’abord on fait bouillir le riz, on le
laisse refroidir, on y ajoute ensuite de la levure, on le met dans des
cuves, que l’on charge d’un poids, la liqueur pressée en découle
abondamment pendant six à huit jours, on la mêle avec la mélasse et le
vin de palmier que l’on a mêlés auparavant. Le mélange est déposé
dans un petit vaisseau pendant un jour, on le met ensuite dans de
larges cuves pour fermenter pendant sept jours. Enfin on le soumet
à la distillation. Le meilleur arack coûte 7 piastres d’Espagne, le
pikol, ou 2 75/IOÔ dollars le pied cube. Le nom d’arack est originaire
d’Arabie.
Le Poivre noir ( Piper Nigrum ) est trop connu pour $ en faire la
description, cette plante grimpante s’élève à la hauteur de 35 pieds,
le fruit est verd, il devient rouge et ensuite noir en se séchant, on
en fait deux récoltes par an. C’est un objet de culture qui appartient
essentiellement à l’île de Java, cependant la plante qui le produit est
d’origine étrangère, elle prospère même mieux dans les autres îles de
cet archipel qu’à Java. Mr Crawfurd assure que le poivre du Malabar
lui est préférable. Nons n’osons affirmer la vérité de son opinion, nous
avons vu ci-dessus qu’il préfère le tek du Malabar à celui de Java,
les Anglais peuvent être de cet avis parce que Madras est un de leurs
principaux établissements, et que le poivre et le bois de construction
sont deux articles d’un rapport immense ; il est difficile de déterminer
quelle est la meilleure qualité ou celui de Java ou celui de la côte de
Malabar, c’est aux négocians instruits à prononcer entre les Belges et
les Anglais.
Le poivre se plait sur les montagnes de roche primitive, il est d’une
qualité inférieure dans les contrées que la géologie appelle de formation
secondaire : celui de Bantam paraît être le meilleur de Java.
On emploie pour supports de cette plante les Mangues, les Jack et
l’Erythrina, sur la côte de Malabar; le bois élancé de l’arequier et même
le cocotier dans l’archipel indien. Les Européens préfèrent le Dadap