
vella amara, Lou r ., Ixolui amara, Lr., qui y croit sur uiic
csjièce de mélaleuque. Ce cliampignou est très-amer, mais
1 eau lui fait perdre sou amerlume ( i) . Conimersoii dit que
1 oil trouve, a l ’Ile de France et à l ’Ile Bourbon, un cliam-
pigiiüii qui vient sur le tronc des jialmiers ajipelés Areca,
lorsque cet arbre pourrit sur la terre. Co chamjiignoii
donne un goût agréable de Morille à la soujie et aux ragoûts.
Lamarck l ’appelle Agaricus laciidalus (2).
Divers cliampigiions qui naissent sous terre sout même
d un usage frequent dans boanconp de pays. Sans parler
de la truffe et autres tiibéracés, si généralement recherchés
eu Europe, je mentionnerai le Mylitta australis. Berk.,
champignon liypogée, — sorte de Rhizopogon, — devenu
le pain naturel des Anglais, native bread, dans l ’Australie
et la Tasmanie (3 ).
En Chine, on mange une espèce de Pachyma, probablement
le Pachyma hoelen, F r ., champignon souterrain ayant
la forme d ’un Scierotium (4). Les habitants des îles Aleu-
tiennes font usage, comme aliment, du Bromicotla aleu-
tica, E ichw ald ., autre champignon souterrain qui vient
assez abondamment dans ces îles, et qui probablement est
un Scierotium ou le mycélium d ’une Clavaire (5).
L ’usage des champignons est, 011 le voit, répandu p artout.
Les peuples qui vivent tout à fait à l ’état sauvage
sont les seuls qui dédaignent l ’usage de ces plantes, lesquelles
pourtant seraient pour eux une ressource certaine
quand les produits de la chasse, ceux de la pêche et les
fruits dont ils se nourrissent viennent à leur faire d é fa u t,
ce qui arrive trop fréquemment.
(1) Jo u rn . de V h a rm a cle , anniie 183».
(2) Lamarck, Dictionn., t. IV, p. 124.
(3) BerkcL, A n n a l, h is t, n a t., 1839, 326, t. VII, f. 2 .
(4) Pereira, Matière médic.
(3) Eiclnvalde, Flora.
LEUR EMPLOI ALIMENTAIRE.
La Terre de Feu est peut-être l ’unique contrée du monde
où les populations sauvages fassent un usage habituel d ’un
chainpignoii comme nourriture : c ’est le Cyttarin Darwinii,
genre nouveau, voisin du Bulgaria, et décrit par Berkeley.
Ce champignon, de forme globuleuse, d ’un jaune brillant,
pousse eu grande abondance sous les hêtres. Arrivé à sa
maturité, il est recueilli 011 quantité par les fcinmes et les
enfants. 11 se mange cru. Heureux les habitants de cette
lerre stérile de pouvoir mêler c[Uclqucfois une substance
végétale à leu r nourriture !
Le Oyitaria Darwinii vient aussi au Chili (i).
(1) 51'“ llusscy, t. II.
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