
L I ' S Ci l A M P K i N O X S .
m J . L U R C O M P O S I T I O N C I U M l O L L .
I
pignon de concho. AI. Boiidier a de plus fait l’analyse de
r.Agaric bulbeux, de la fausse Oronge et du Bolet comestible.
On doit à Bilz celle de VElaphomyccs granidaUis, Nees. ;
celle de VE. ucidealits, ATttad. {E. echinatus, Tul.), à ■
AI, Bouchardat ; celle du seigle ergoté, ScJerotium Clavas,
Dec., a été faite par plusieurs savants,
Je no rapporterai pas en détail ces analyses, qui tontes
du reste donnent des résultats assez semblables, pour q u ’il
soit démontré que les diverses espèces, étudiées jusqu ’à
présent, possèdent uu certain nombre de principes ou
éléments que l’on peut appeler constituants, puisqu’ ils se
retrotivent dans toutes.
Ces éléments sont :
1 " Eau de végétation ;
2° Cellulose ou ligneux qui constitue toute la partie
résistante du parenchyme et des membranes de ces
plantes ;
3“ Trois substances' azotées : une insoluble dans Teau ;
une soluble dans l ’eau et coagulable à la chaleur ; la t r o isième
soluble dans l ’alcool ;
4“ Une matière grasse analogue à la cire ;
5“ Deux autres substances grasses, dont l ’une fluide à
la température ordinaire; l ’autre solide, cristallisable à la
même température ;
6° Sucre ou mannite;
7° Alatière colorable en brun par l ’action libre de
l ’air ;
8° Substance aromatique ;
9° Trace de soufre;
10° Trace de sels de potasse et de silice.
Ces éléments se retrouvent, disais-je, dans tontes les
espèces; mais il s’en faut q u ’il y ait identité dans leurs
proportions, .car l’àge, l ’babitat de la plante, la saison de
l’année, etc., font varier ces proportions.
Outre ces éléments, on a trouvé, dans les espèces analysées,
dn mucilage, de la gomme, de la gélatine, de l ’albumine,
de l ’osmazoïne, de la bassorine, de i’iiuiline, de la
dextrine, de la gélatine, des liuilcs essentielles, des acides
fumarique, citrique, malitiuc, [diosplioriquc, oxalique, des
sels de potasse, soude, chaux, etc.
Quelques-unes de ces plantes possèdent en plus certains
principes qui semblent leur être jnoprc s. Tels sont :
Tamanitine de AI. Letellier, particulière aux Amanites ; la
hulhosine et la mycétide de M. Boudier : la première,
trouvée par lui dans les Amanites ; la seconde, dans divers
Agai ies ; l ’agaricine de M. Oobley, trouvée dans le champignon
de couche ; et la géine de Braconnot, trouvée par
celui-ci dans les spores de l ’Agaric ati'amentaire.
Disons tout de suite que ces diverses substances n’ont pas
jusqu’à présent été suffisamment isolées pour pouvoir
être définitivement considérées comme des principes immédiats
de ces végétaux.
L’eau qui entre dans la composition des champignons
est évaluée dans quelques espèces à plus des neuf dixièmes
du poids de la plante.
La cellulose est la base commune des divers organes des
champignons, celle qui reste ajirès q u ’on en a séparé les
autres éléments par la macération dans l ’eau ou par des
lotions répétées. C ’est une substance plus ou moins
blanche, mollasse, insipide, ¡leu élastique, qui brûle avec
rapidité lorsqu’elle est desséchée. Ses propriétés la rapprochent
de la fibre ligneuse ; c ’est elle qui donne aux champignons
leur consistance et leur forme.
C ’est elle aussi qui, avec les principes azotés, le sucre et
la mannite, qui entrent dans leur composition, fait de ces