
culte reproductive; trop jeunes, leurs spores ne seraient
l>as suffisamment mûres. Les tubercules, ainsi garnis de
lerre, sont placés dans des caisses, et pour empêcher q u ’ils
ue soient hallottés daus le transport et jirévenir tout frottement,
ou remplit de nouvelle terre humide, que l ’on prend
sur le terrain, les intervalles qui peuvent existei'entré eux ;
on les transporte ainsi là oû l’on veut les planter.
Arrivées au lieu de destination, ou ouvre les caisses à
roinbi-e; le soir de préférence. On humecte uu peu la terre
si cela est nécessaire, et l ’on plante les truffes le plus
promptement possible. Ou les enterre à cinq, dix et quelquefois
vingt centimètres de profondeur, selon la nature du
terrain que l’on a préparé d ’avance ; on les recouvre ensuite
de la terre environnante. Comme la plante vient de
préférence au milieu du chevelu des racines des arbres,
il sera bien d ’en mettre près des radicules de ces arbres,
et plus particulièremeut près des radicules du chêne.
Quelques cultivateurs pensent q u ’il vaut mieux placer les
truffes ensemble dans un petit espace, que de les éparpiller
sur toute la couche. « Tout le plant, dit Bornliolz, se recouvre
ensuite de branches de ch êne , de hêtre ou de
cliarme, jetées de distance eu distance. Ou plante également
tout le terrain consacré aux truffes de jeunes arbrisseaux
de la même espèce, — chênes, hêtres, charmes, — mais à
une certaine distance les uns des autres , de manière q u ’ils
ombragent le terrain sans arrêter la circulation de l ’air. »
On voit que Bornliolz, sans se déclarer partisan do l ’opinion
de ceux qui veulent que la truffé soit le produit de
la piqûre faite par un insecte aux racines des arbres, recommande
d ’en planter sur les couches destinées à p ro duire
des truffes.
« Le meilleur moment de l ’année pour la plantation des
truffes, ajoute-t-il, est le printemps et le commencement de
l ’automne, parce que c ’est alors q u ’on trouve les meilleures
truffes à cet usage. Vers ce temps, d ’ailleurs, la terre est
d ’ordinaire assez humide pour q n ’on n ’ait pas besoin de
l ’arroser; mais, le cas échéant, par une sécheresse prolongée,
il ne faudrait pas omettre les arrosements extraordinaires,
lesquels doivent toujours se faire avec jirécaution
pour ne pas inonder et déranger les germes qui se développent.
il est inutile de rappeler que, l’automue arrivé, ou
couvre les plantes d ’une couche de feuilles de chêuc. u
Los truffières ainsi disposées, on les laisse absolument
tranquilles; on laisse croitre librement les petites herbes,
n’arrachant que les végétations plus grandes qui pourraient
épuiser le sol, lequel doit toujours être conservé dans un
état de fraîcheur.
Les couches préparées au printemps produisent déjà en
automne des truffes de la grosseur d ’une noisette ou d ’une
noix. Leur apparition est tin signe (|ue te plant a réussi et
([u’il prospérera.
Quelques personnes, craignant d ’exposerà l ’air les truffes
qu ’elles se proposent de faire servir à rétablissement de
truffières artificielles, transportent dans la fosse ou tranchée
préparée .d’avance des blocs de terre prise, par un
temps humide, daus une truffière naturelle, et que l ’on
sup[)ose contenir des truffes ou des germes de truffes. Les
expériences faites à ce sujet ont eu quelques résultats avantageux
; malheureusement, lorsque l ’on opère a in s i, on
n’est pas toujours sûr que les blocs de terre que l ’on transporte
contieiiiieiit des truffes ou des germes de truffes.
Une truffière en activité donne des produits depuis le
commencement du printemps jusqu ’à la fin de l ’automne.
C ’est eu août, septembre et octobre, que les truffes viennent
en plus grande abondance. Elles sont de meilleure
qualité si l ’automne est chaud et humide.